/r/philosophie

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Ayant la capacité à croire autant que celle de rester méfiante face à ma propre naïveté, comment ne pas finir par ne plus croire en rien ?

Toutes les croyances peuvent trouver leurs preuves dans des témoignages, des images, des coïncidences, ou juste dans des cheminements de l’esprit. Issue d’une famille chrétienne évangélique protestante, j’ai vu mon père se prendre pour un prophète, à prétendre pouvoir soigner des gens en priant au téléphone, annoncer des messages venus de dieu etc. Et pourquoi pas ? Je tache de rester ouverte à toute croyance, désireuse de trouver une vérité, tout en me méfiant. L’esprit est capable de se convaincre lui-même si aisément. On se renseigne sur une marque de voiture que soudainement, on a l’impression que tout le monde la possède. Notre attention agit comme un filtre, un prisme, qui nous montrer ce qui va dans notre sens, ou contre, en fonction de ce que l’on cherche.

Peut être que tout ce que mon père raconte est vrai, et pourquoi pas ? Mais peut être aussi qu’il a fini par se convaincre si fort qu’il est incapable d’avoir un regard sain sur la réalité.

Je suis capable de croire en tout, j’aurais même pu aller m’assoir dans mon jardin, le soir, à attendre que le TARDIS vienne me chercher si je n’avais pas été capable de lucidité. Je suis capable de croire en tout, probablement parce que très influençable, bien que je tache d’en avoir conscience en tout temps.

Mais à force je finis par ne croire en rien. Un musulman trouve sa vérité en l’Islam souvent parce qu’il est né dans une famille dont c’est la religion. Un chrétien trouve sa vérité en Christ et la Bible pour la même raison. Tous sont convaincus d’être sur la bonne voie, et souvent convaincus que les autres se trompent. Si tous ont raison, alors tous ont tort. Où chercher la vérité ?

Je pourrais décider d’être athée. De croire que les émotions, les expériences fortes qui orientent nos espoirs et croyances ne sont que des réactions biologiques dans le cerveau et que finalement, les mots dans ma tête ne sont que les fruits d’un organe terriblement bien conçu. Mais ce n’est pas une croyance que j’affectionne particulièrement car elle vide le sens de l’existence. Et apparemment j’aime croire qu’il y a un sens à pourquoi je suis moi, et pas quelqu’un d’autre. (Et pourquoi je ne suis qu’une seule personne, comment l’enfance que j’étais se l’est demandé un jour).

Alors, est ce qu’une Vérité se cache quelque part ? Est ce que les personnes vivent réellement des choses paranormales qui parfois rendent leur foi inébranlable ? Où est ce que ce n’est que le fruit de nous-même ? Comment croire éperdument sans craindre d’être juste fou ? De se tromper ?

Des expériences à partager ?

1 Comment
2024/11/10
00:08 UTC

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Thèse - Antithèse - Synthèse : "Ce qui est bien connu, du fait même d'être bien connu, est mal-connu"

Bonjour à tous,

Souvent attribuée à Hegel, ce trio "Thèse, Antithèse, Synthèse" ne semble pas, en réalité, être de son fait, mais d'un de ses contemporains (oubliés) : Fichte

Pour Fichte : Thèse = A (le Moi est posé : Moi = Moi) / Anti-Thèse = Non-A (un Non-Moi est (op-)posé au Moi) / Synthèse = Acte (qui pose et le Moi et le Non-Moi comme s'opposant l'un à l'autre : les deux termes étant relatifs, ils découlent et renvoient en réalité tout deux à unique origine)

Les termes restent identiques à eux-même, et restent en opposition les uns aux autres.
Fichte parle "d'identité DANS la différence".
Je parlerai des conséquences pour la méthodologie de la dissertation à la fin.

Pour Hegel, le trio change : Il n'y a plus de "thèse" à proprement parler, DONC pas plus d'"antithèse", et en définitive il n'est plus non plus vraiment question de "synthèse".

Le trio Hégélien est le suivant : 1) Contenu 2)Négation 3) Aufhebung (terme dont la traduction importe peu, car le mots ne donnera jamais à lui seul la signification et la portée de ce que Hegel entend désigner par ce mot)

Si pour Fichte il y a "d'un côté" A, "de l'autre" Non-A , et ils s'opposent face à face, pour Hegel il n'y pas un côté et un autre, mais il y a un renversement constant.
En vérité on trouve déjà cela chez Platon, dans les premiers dialogues : Platon fait poser une question à un Sophiste par le biais de Socrate, et le Sophiste dit "X".
Socrate ne dira jamais "Non-X", Socrate ne s'op-posera jamais, mais il dira "ah oui, X tu es sûr ? Est-ce que, si j'ai bien compris ce que tu dis, X veut dire 100% X ?"
Et là le Sophiste dira "Non, X ne voulait pas dire 100% X"
Alors Socrate dira "Alors tu ne voulais pas dire X"

L'idée est simple : Pour Hegel il y a un début, qui n'est pas suffisant en lui-même.
Comme pour Socrate et le Sophiste : Qu'est-ce qui est beau ? de l'Or ? Donc 100% beau = 100% Or ? Une cuillière à soupe en or = une belle chose ? => Non ? Donc 100% Or =/= 100% beau"
Le Sophiste a été poussé dans son insuffisance, au bout de sa logique, et elle s'est renversée d'elle-même. Il n'y a pas eu de contradiction externe (un meilleur argument opposé par Socrate), mais juste la demande de Socrate de voir jusqu'ou 100% X = 100% X.

Chez Hegel, le 1er contenu de la pensée est comme l'idée du Sophiste : un contenu, qui n'est pas encore 100% lui.
Par ce qu'il est insufissant, alors il se retourne, Hegel dira qu'il se nie lui-même !

On a donc EN UN SEUL CONTENU - EN UN SEUL POINT : le contenu, et sa propre négation.

Le 1er contenu se renverse dans son contraire, et n'est qu'une seule et même identité avec lui. Et c'est cette nouvelle identité à lui-même, par la médiation de son propre renversement, qui est l'Aufhebung.

Si Fichte disait "Identité DANS la différence" , Hegel parle de "l'Identité de l'identité et de la différence".

Conséquence sur la méthodologie de la dissertation : "Ce qui est bien-connu, du fait même d'être bien-connu, est mal-connu"

Beaucoup pensent qu'en dissertation il faut donner une Thèse A, puis DE L'EXTERIEUR poser une Thèse B meilleure que A, et à la fin, essayer un mic mac entre les deux : reconnaître plus ou moins à A sa force, admettre la supériorité de B, mais dire que finalement onsépa

Méthodologie selon Fichte :
Thèse : Dire A
Antithèse : Dire Non-A
Synthèse : Reconnaître LA CONDITION DE POSSIBILITE qui est la racine commune des deux contraires.

En exemple concret :
Dire Chaud (A)
Dire Froid (B)
Reconnaitre que Chaud = Non-Froid , et que Froid = Non-Chaud : reconnaître l'inter-dépendance commune de ce qui s'emblait en 1er lieu s'opposer de manière externe et irréconciliable => remonter à la condition de cette position d'opposition commune (l'intervention d'une subjectivité dans une expérience qui introduit dans des objets une activité de relation dont ils seraient exempt à eux seuls ? Pas Fichtéen pour deux sous, mais j'essaie de donner une idée palpable)

Résumé : On part du résultat d'opposition pour remonter à l'opposition comme une relation de liaison, et remonter la condition commune de possibilité de cette liaison d'opposition

Méthodologie selon Hegel (ou plutôt Platon ! Car la dialectique hégelienne ne peut se jouer vraiment dans une dissertation) :

A) Reconnaître un contenu : le plus immédiat, le plus 1er dans l'ordre de la simplicité possible, un contenu qui précéderait tout autre et sur lequel personne ne trouverait rien à redire (Exemple : Tuer, c'est le mal => 100% Tuer = 100% le Mal => C'est un exemple satisfaisant puisque l'on peut très vite faire apparaitre les lois qui interdisent le meurte, les commandement divins dans lequel l'un d'entre eux est exclusivement centré sur cet acte etc... : On part de ce qui est évident, de ce qui ne saurait poser aucune question supplémentaire, sous peine d'horrifier, ou de passer pour un chieur)

B) Et pourtant Socrate était un vrai chieur, et il a été condamné à mort : DONC =>
Pousser sa propre logique jusqu'au point ou elle flanche par insuffisance, révélant sa propre "négativité" (= insuffisance comme moteur d'établissement d'un contenu supérieur)
=> Si je tue un animal pour nourrir la veuve et l'opprimé ? (Plus contemporain => Si je tue afin que la personne ne souffre plus ? => Encore plus métaphysico éthico problématico mon coco : Si je tue un certain allemand pour éviter qu'il ne tue des millions de gens ?)
=> 100% tuer =/= 100% mal
=> Le premier contenu, par insuffisance, s'est retourné en son contraire => Tuer = Bien

C) Tuer c'est vraiment mal, ET c'est vraiment bien => Aufhebung.
On a supprimé le premier contenu, mais dans cette suppression il a conservé ce qu'il y avait de vérité dans son premier moment (bien qu'insuffisant en lui-même)
= Tuer c'est mal
Quand il s'est renversé en son contraire, on a pu voir que = Tuer c'est bien
Le point de départ naïf s'est "neutralisé" DE LUI-MÊME, il s'est arraché SANS INTERVENTION EXTERIEUR à sa propre limite, et en conservant ce qu'il avait de vrai dans son premier temps, il s'est enrichi de la vérité de sa propre négation
A) Tuer c'est vraiment le mal, car la vie est le bien le plus précieux
B) Mais comme disait Héraclite, Le nom de l'arc est vie, et son action mort , ce qui signifie qu'au nom de cette vie, comme bien le plus précieux, et en vue de sa conservation plus totale, je peux être amener à légitimement et rationnellement considérer qu'il est bon de tuer.
C) L'acte suprême par lequel je fais de l'action même de tuer , qui est mal, une action infiniment bonne, c'est l'acte par lequel je ne prends la vie de personne d'autre que la mienne, pour sauver la vie de bien d'autres personnes => le sacrifice

J'ai très mal écrit, et ne vais pas me relire pour diverses raisons.
Mais les contenus philosophiques, ce qu'il nous reste des grandes pensées de nos ancêtres, se meurent parce qu'il ne reste plus que des morceaux volatiles baignant dans un liquide de dilution dégeu dont on a pensé qu'il sera apte à nous faire avaler ce dont nous n'avions plus vraiment la force de digérer à l'état brut.

Thèse Antithèse Synthèse est un slogan arraché de son terreau, et comme tout les fruits hors de leur liaison à leur sol, il ne reste plus que de la pourriture après quelques temps.

Thèse Antithèse Synthèse n'est pas une question de jouer aux petits soldats de plomb, ou aux petites voitures, faisant aller l'une plus vite que l'autre dans l'opposition factice d'une course entièrement décidée par nos mains.

Thèse Antithèse Synthèse n'aurait jamais du pouvoir ressembler à ce que ces deux penseurs méprisaient par dessus tout : la collection de chose, les choses prises les unes à côtés des autres, la juxtaposition. => Il y a 3000 ans presque Héraclite disait que la polymathie n'enseignait pas l'intelligence.

L'intelligence c'est comprendre comment les contraires sont Un.
Fichte : de part la condition de possibilité de leur laison
Hegel : de part la compréhension que l'insuffisance interne d'un des deux côtés fait le côté se renversé en lui-même, produisant de lui-même son propre contraire.

En définitive, la dissertation de philosophie est un exercice alambiqué , et ne pourrais vraiment prétendre à être traité avec la méthode qu'elle croît invoquer.
Si on invoque le trio de Fichte, on devrait retrouver le système de Fichte lui-même (peu importe le point de départ)
Si on invoque le trio de Hegel (ce qui est vraiment impossible en tant que tel, tant sa pensée implique d'entrée une considération spécifique de la totalité de la réalité) ou alors celui de Platon => alors on devrait quasiment retrouver "le système" de Platon à partir de la copie

Conclusion :
Si le dissertant possède au moins un peu d'intelligence ET à quelques notions de quoi que ce soit dans un coin de sa mémoire, alors il peut se donner au simulacre de jonglerie conceptuelle que demande l'exercice abscon de la dissertation

Tant que le dissertant n'a pas dans en tête que la dissertation demandera toujours de traiter la question de l'identité, la question de la quiddité, la question de la contradiction, de la différence (en tant non-identique dialectique), alors il bredouillera tant bien que mal un bric à brac de lignes accumulées dont le scotch qui les fait tenir les unes aux autres dans une pseudo apparence de nécessité intelligible n'est que l'occasion arbitraire de l'épreuve tout à fait négligeable (même une mauvaise note n'empêchera pas d'obtenir le diplôme convoité)

(Autre exemple d'une pseudo dialectique Platonico-Hégélienne à 2 centimes d'euro à 30% d'inflation :
a) Voter 100% = 100% Bien : Car ce qui est bien c'est l'expression de la liberté, et le vote est 100% l'expression de la liberté

b) Voter =/= 100% Bien : Car le propre de la démocratie, c'est d'avoir la possibilité de se faire renverser, non de l'extérieur par force, mais de pouvoir décider en elle-même de sa propre abolition

c) Voter c'est vraiment l'expression de la liberté, et l'expression de la liberté est le bien propre à l'homme. Mais en tant que liberté libre d'être libre, le risque encouru de cette libre liberté, c'est de librement s'abolir, et en ce sens le vote peut devenir l'expression de son contraire
Et si le vote pour abolir la liberté était censé être un moyen d'affermir cette même liberté, alors une liberté contrainte d'être libre est une liberté qui n'est plus libre d'être libre = d'être elle-même égale à elle-même.)

J'écris très mal, je ne dit rien de nouveau et explique ces choses-là avec infiniment moins de talent que d'autres, mais je n'avais pas vu cette chose-là expliqué ici et si ça aura pu avoir l'infime mérite d'en intéresser un seul, alors ce petit exercice de formulation n'aura pas été bénéfique qu'à ma plasticité neuronale

Buona notte

3 Comments
2024/11/09
21:13 UTC

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La philo est elle inutile

Bonjour a tous

Je voulais demander quelques eclaircissements concernant la these et l'antithese en philo

si j'ai un sujet du type:"la philosophie est elle inutile ?" en these je dois dire : "la philo est inutile" en antithese "la philo peut neanmoins s'averer utile" ? et comment puis je trouver la synthese svp :)

14 Comments
2024/11/09
08:25 UTC

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Essaie contemplation, réseaux sociaux et Schopenhauer

Bonjour tout le monde, j’ai écrit un petit essai et j’aimerais savoir ce que vous en pensez. C’est assez long je préviens avant, merci beaucoup à ceux qui le liront !!

Le désir est une force qui pousse les hommes à atteindre des objectifs. Ces derniers peuvent être simples et facilement réalisables, par exemple calmer la faim en mangeant une pomme, ou composés de plusieurs étapes subsidiaires comme prendre sa voiture, pour aller travailler, pour gagner de l’argent ce qui nous permettra d’acheter cette pomme et de la manger. On peut appeler chaîne de désirs tout enchaînement d’actions ayant pour but d’atteindre un objectif défini par le ou les désirs qui la composent. En allant à la fin d’une chaîne, on trouve souvent une gratification. Dans notre exemple, la gratification de manger une pomme sera d’une part de ne plus ressentir la sensation désagréable d’avoir faim et d’autre part de ressentir le plaisir du goût de la pomme. Le problème étant qu’après avoir ressenti le plaisir de l’action accomplie, un vide s’installe : c’est le début de l’ennui. A l’époque de Schopenhauer, l’ennui n’était pas évitable. On se devait très souvent de l’affronter. Mais aujourd’hui, à l’ère d’internet et des réseaux sociaux, de « l’infobésité » et de la nourriture sucrée et accessible rapidement notre cerveau n’a plus à faire cet effort. Il n’a plus besoin de se créer ses propres stimulations ni de prendre conscience de cet effroyable vide que crée l’ennui. Ce sentiment a très largement reculé dans notre société. Nous étions d’après Schopenhauer un pendule oscillant entre désir et ennui, nous sommes devenus des pendules cassés ne penchant que pour le premier des résultats. L’homme a vaincu l’ennui. Il ne reste donc plus que des chaînes de désirs mises bout à bout. Nous demeurons toujours insatisfaits, n’arrêtant jamais de manger des pommes de dopamine. Mais dans cette boulimie informationnelle, Schopenhauer conserve une certaine sagesse. En effet, d’après lui, le seul moyen d’échapper à cette boucle infernale est la contemplation. Lorsqu’il y a contemplation alors le désir s’arrête. On ne cherche pas à se gratifier en contemplant. Et donc on ne trouve jamais ce plaisir éphémère et l’on reste dans ce calme qu’impose la fascination de la beauté. La boucle est rompue le temps d’un instant, on n’est ni dans la recherche de quelque chose, ni dans l’ennui de l’avoir trouvé. Pourtant, c’est souvent une chaîne de désirs on ne peut plus classique qui mène à ces moments hors du temps. C’est une chaîne classique qui nous a mené dans ce musée, devant ce paysage ou dans cette exposition. Les seules choses qui peuvent nous sortir de ces instants sont d’autres chaînes qui commencent, mais elles ne peuvent commencer que lorsque la contemplation est terminée. Il faut bien noter cependant que l’art ou l’observation ne mènent pas toujours à la contemplation. On peut par exemple écouter de la musique avec un objectif de gratification qui ,si on le formule explicitement, donnerait quelque chose comme « j’écoute de la musique car ça me fait me sentir bien, puissant ou joyeux ». Ainsi, ce ne sont pas les objectifs en soi qui dictent si l’on agit pour contempler ou pour se gratifier, mais bien la volonté propre que l’on accorde à ces derniers maillons de chaîne. Même quand l’objectif est la gratification immédiate, on peut parfois profiter de cet instant pour contempler nos sensations et émotions, une sorte de contemplation interne et limitée dans le temps. Pour conclure, il est impossible de n’avoir que des chaînes de désir menant à la contemplation, le corps et le cerveau humain sont des éléments physiques et vivants qui ont leurs besoins et on ne peut séparer l’âme de l’outil qu’elle commande. Cependant, afin d’arrêter d’osciller au rythme de l’insatisfaction, il est important de créer des chaînes contemplatives.

13 Comments
2024/11/07
01:49 UTC

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Questions en rapport à "principes de la connaissance humaine" de Berkeley

J'ai commencé il y a peu à lire mon premier livre de philo : Principes de la connaissance humaine de Berkeley. Mais il y a certaines choses qui me posent question dans sa théorie selon laquelle "être, c'est être perçu". Du coup je vous partage un extrait du journal que j'ai commencé pour mettre de l'ordre dans mes idées :

Dans ce texte, Berkeley affirme que la matière n'existe pas, ce qui pour moi est tout à fait inconcevable. "Être, c'est être perçu", mais il faut bien qu'il y ait quelque chose à percevoir au départ, pour le percevoir ? Ou bien, la matière en soi n'existe pas car on ne la perçoit pas, mais elle est là malgré tout, c'est juste qu'elle n'existe pas dans l'esprit humain. Est-ce que la non-existence dans la réalité subjective de l'homme fait que ça n'existe pas non plus dans la réalité objective ? Les choses ont-elles besoin de l'homme pour exister ?

Est-ce que l'âme prend matière lorsqu'elle est perçue ?

Autre chose me questionne également : qu'en est-il des hallucinations ? Dans la réalité subjective de la personne qui en a, elles sont bien réelles, donc ici "être c'est être perçu" peut d'appliquer. Cependant, dans la réalité objective, on considère que les hallucinations n'existent pas, que ce ne sont que le fruit d'une perception faussée du cerveau. Mais comme l'homme est un être subjectif et que la réalité objective lui est, selon moi, inaccessible, au final est-il possible d'affirmer avec autant de certitude que les hallucinations n'existent pas ? Est-ce que la perception d'une chose par une seule personne suffit à la rendre réelle, ou bien doit-elle pouvoir être perçue par le plus grand nombre pour être considérée comme telle ?

Fin de l'extrait, j'espère que mes pensées étaient assez compréhensibles, même si certaines choses pouvaient sûrement être mieux formulées.

Je n'ai pas encore fini le livre, donc peut-être que les choses s'eclairciront par la suite, mais en attendant, que pensez-vous de tout ça ? Est-ce qu'il y en a parmi vous qui conçoivent le monde à la manière de Berkeley ? Perso j'essaie de voir comment ça pourrait marcher, mais j'ai l'impression que ça ne fonctionne pas.

(et si au passage vous avez des suggestions de lecture par rapport à ces réalités objective et subjectivedont je parle, ce sera le bienvenu !)

3 Comments
2024/11/06
08:11 UTC

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la mort de mes parents me fait peur

je pense très souvent au fait qu’un jour mes parents vont mourir et ce depuis que je suis une petite. Et vraiment c’est pratiquement tout les soirs que je pense à sa et que je pleure en me mettant dans des états de dingues alors qu’ils sont juste dans la chambre d’à côté entrain de dormir paisiblement lol. J’ai super peur de leurs mort est ce que vous avez des explications sur le mal être que j’ai ?

45 Comments
2024/11/04
23:46 UTC

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Qu'es ce que vous en pensez ?

"Vous pouvez rater votre vie, mais pas votre mort."

J'essaie de retrouver celui/celle qui à créé cette phrase.

12 Comments
2024/11/04
03:07 UTC

0

Bonjour, auriez-vous des textes philosophiques à me proposer ?

J'ai besoin d'un texte de 30 lignes environ, récent ( ~ 20e siècle ) et de préférence originale. C'est dans le cadre d'une khôlle de français, désolé pour toute ces contraintes...

7 Comments
2024/11/02
22:15 UTC

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le protagoras

Bonjour, j'ai un petit souci de compréhension au niveau d'un des dialogues entre socrate et protagoras :

dans le protagoras, socrate, en partant du principe qu'un mot a un seul contraire, fait admettre à protagoras que tampérance et sagesse sont la même chose, par un autre raisonnement (qui ne sera pas abouti) socrate tente faire admettre que la justice, elle aussi, est la même chose que la tempérence, sauf que, comme protagoras ne le laissera pas aller jusqu'au bout de ce raisonnement, on ne sait pas (du moins Je ne sais pas) qu'elle est ce raisonnement et il me paraît pas clair, je vous le retranscris et si l'un de vous voit ou voulait-il en venir qu'il éclaire ma lanterne ! merci.

– La tempérance et la sagesse seraient donc une même chose ? Or nous avons déjà vu que la justice et la sainteté sont à peu près la même chose. Allons, Protagoras, dis-je, ne nous rebutons pas, examinons le reste. L’homme qui fait une injustice est-il prudent en tant qu’il fait une injustice ?

– Moi, Socrate, dit-il, je rougirais de l’admettre, mais beaucoup de gens le pensent.

– À qui m’adresserai-je alors, demandai-je, à eux ou à toi ? – Si tu veux bien, répliqua-t-il, commence par discuter l’opinion de ces gens-là.

– Peu m’importe, pourvu que ce soit toi qui répondes, si c’est ou non ta manière de voir ; car c’est la chose que j’examine avant tout, bien que par le fait nous nous trouvions peut-être nous-mêmes, et moi qui questionne et toi qui réponds, soumis aussi à l’examen. » Protagoras fit d’abord des façons, alléguant que la matière était épineuse, puis il consentit pourtant à répondre.

– « Allons, dis-je, reprenons la question au commencement. Penses-tu qu’il y ait des gens qui soient prudents en commettant l’injustice ?

– Je veux bien l’admettre, dit-il. – Être prudent, n’est-ce pas, selon toi, penser bien ?

– Si. – Penser bien, n’est-ce pas prendre le bon parti en commettant l’injustice ?

– Admettons-le, répondit-il.

– Mais, dis-je, prend-on le bon parti quand on réussit en commettant l’injustice, ou quand on ne réussit pas ?

– Quand on réussit.

– Tu penses donc qu’il y a des choses bonnes ?

– Oui.

– Ces choses bonnes, repris-je, sont-elles celles qui sont utiles aux hommes ?

– Oui, par Zeus, répliqua-t-il ; mais j’appelle aussi bonnes des choses qui ne sont pas utiles aux hommes. »...

Je comprends le fameux : tempérence et sagesse ont le même contraire : folie donc elles sont une chose, mais je ne comprends pas la structure du raisonnement quand il affirme qu'on peut être injuste et prudent, que la prudence est bien penser que bien penser est chose bonne et que chose bonne est utile pour l'homme, quelle en est la conséquance ?

6 Comments
2024/11/02
11:21 UTC

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Bergson et la maladie mentale

Bonjour,

Bergson, qui était selon moi un précurseur méconnu de la psychanalyse, a développé une forme de vitalisme dont les idées ont fécondé ce domaine. Mais faisons la psychanalyse de Bergson lui-même. Le vitalisme, que l'on sait aujourd'hui être une erreur, n'en a pas moins donné naissance à un véritable phénomène de mode à son époque, bien que ses présupposés qu'il existe une force vitale fondamentalement différente de la matière, et qui animerait le vivant, soit dépassée par les avancées scientifiques actuelles qui montrent qu'il n'y a pas de différence fondamentale entre la matière inerte et la matière dont est fait le corps d'un être vivant (en tout cas par principe), et nous sommes sur le points de développer des modèles théoriques sophistiqués sur l'abiogénèse qui démontre que la vie émerge de la matière sans intervention divine requise dans les hypothèses ('Sire, je n'ai pas eu besoin de cette hypothèse !' disait déjà Laplace en son temps).

Bergson considère que la force de vie se compose de tout ce qui s'oppose au mécanisme dans un être vivant. Et il augure en cela le dépassement dialectique de la psychanalyse dans l'avènement de philosophes du soupçon qui, dans le fond, considéreront que tout comportement humain est rationnel et intelligible, et donc que les fous n'existent pas à proprement parler. Ce qui est nouveau chez Bergson c'est cette notion de mécanisme, associée à la mort, et cette notion de processus non mécaniques, associés à la vie et à la bonne santé mentale. La fin du vitalisme revient finalement à en déduire que, la force de vie n'existant pas, nous serions tous des mécanismes régis par les lois de la physique et de la chimie.

Ce n'est que cela que, longtemps, les psychanalystes ont considéré comme de la maladie mentale : tout ce qui relève du mécanisme ou du systématique, c'est-à-dire tout ce qui relève de l'inéluctable, tel l'arachnophobe qui va systématiquement hurler ou partir en courant lorsqu'il voit une araignée, ou le dépressif qui va systématiquement se sentir abattu et démoralisé au moindre effort ou au moindre coup du sort. Cette nécessité de catégoriser les maladies mentales a donné naissance à la psychiatrie, mais correspond fondamentalement à un besoin de la norme de nommer et décrire les mécanismes qu'elle ne comprend pas chez les autres, mais dont il est un peu trop manifeste que ce sont des mécanismes. Tout le catalogue des maladies mentales du DSM ne sont fondamentalement issues que de la volonté consciente de comprendre ces êtres chez lesquels il nous semble que quelque chose manque, c'est-à-dire la pulsion de vie, mais dont les comportements pathologiques nous semblent tout entier réduits à des mécanismes systématiques contraires à la dignité humaine. Le besoin de classer et catégoriser les êtres humains est un besoin de médecin, ou d'entomologiste, qui a besoin d'épingler des insectes morts sous des tableaux de verrerie afin d'étudier de près tel ou tel spécimen à la loupe. Ce qu'il ne sait pas, c'est que cela en dit plus sur lui-même que sur son sujet d'études.

Le psychiatre, ou le psychologue, n'est que celui qui ne peut pas admettre qu'il soit un mécanisme. Comme tous les névrosés. C'est pourquoi la quasi-intégralité des psychiatres ou psychologues sont dans la névrose, et cette façon de nommer, classer les pathologies, et de collectionner les cas comme l'entomologiste collectionne les insectes, semble également être propice aux névroses obsessionnelles, ou aux personnalités déviantes. Finalement, nommer la maladie mentale, isoler le malade mental pour le mettre dans un hôpital est ce qu'il y a de mieux pour la société, pense-t-il. En réalité, c'est lui-même qui érige un puissant mécanisme de rationalisation de type névrotique afin de se convaincre qu'il a une mission importante, tandis que secrètement il sait que cette façon de catégoriser et de classer cache quelque chose. Il refuse la vie telle qu'elle est. Il refuse de penser qu'elle n'est qu'un mécanisme. Donc cela le rassure de disposer de patients sous cloche, qui témoignent de leurs mécanismes cellulaires et organiques profonds, car ils lui rappellent finalement à quel point ils sont différents de lui et à quel point, malgré ce respect affiché et hypocrite pour la souffrance psychique, il a besoin de les catégoriser pour soigner sa névrose et calmer son angoisse en se convainquant qu'il est différent des patients qu'il examine et qui sont, parfois tout entier selon lui, dans la mort, mais qu'il faudrait faire revenir vers la vie afin de les guérir, sans qu'on sache trop comment faire d'ailleurs, la guérison étant soit disant impossible, ce qui est très cocasse et démontre bien le caractère névrotique de la chose.

Nous sommes des insectes épinglés sur un tableau d'entomologiste. Tous autant que nous sommes. Et malgré nous nous le savons que nous sommes des mécaniques. Des mécanismes sophistiqués, certes, mais derrière cette complexité se cache un besoin irrépréhensible de croire que la vie existe et qu'elle est différente de la mort ou de la matière qui est l'objet d'étude de la chimie. Nous ne sommes pas des objets pensons-nous, alors que si. Il est d'ailleurs très drôle que le fait de penser que les humains sont des objets est associé à la figure du pire chez le psychiatre : celle du pervers narcissique. Il est exactement le contraire du psychiatre, et il cherche à défaire ce que lui essaye de faire, c'est-à-dire que le pervers narcissique cherche à détruire et rendre malade, tandis que le psychiatre, lui, cherche à soigner et à "guérir" dans la mesure du possible. C'est le cas du psychopathe également (cette réduction de l'Autre à une chose). Et si le pervers narcissique ou le psychopathe, bien qu'il soit en lui-même une ordure, avait finalement raison sur toute la ligne ? C'est souvent le cas du psychopathe dans les films et les gens sont fascinés par ces figures. C'est pour une raison simple : le psychopathe, bien qu'il ait des comportements qui soulèvent le coeur et fait preuve d'une cruauté inouïe aux yeux du commun des mortels, sait une chose simple qui est que nous sommes des objets. Des objets animés, certes, mais tout de même. Et si d'un côté on le méprise et le hait, de l'autre il nous fascine car son discours est à la fois très subversif et il sonne très juste car il dit le plus souvent la vérité. Cette vérité que nous ne pouvons nous avouer : l'homme est une machine. Et il déroule les mécanismes. Il explique les raisons de son parcours, de ses choix, de son "travail" dans le cas de Jacques Mesrine, ou de son parcours de vie, dans le dernier discours de Ravachol. Et ils disent la vérité : si ils sont fous, alors tout le monde l'est. Et une société intelligente, comme le disait Ravachol lui-même, aurait fait d'eux des gens intégrés, brillants et hors du commun tout en servant la communauté humaine et l'intérêt général.

Finalement, le psychiatre, névrosé de caractère, a généralement des traits obsessionnels (si c'est un bon psychiatre, et on peut presque reconnaître les bons des mauvais à ce trait). Et il est de ce fait totalement incapable de comprendre le patient qu'il a en face de lui, car il ne peut pas le réduire à ce mécanisme qu'il n'est pas selon lui, car il a l'exigence que lui non plus ne le soit pas, et il tente de le valoriser ou de le soutenir afin de ne pas le réduire à sa pathologie qui, bien que systématique et mécanique, ne le constitue pas en entier. Et le diagnostic, parfois foireux, n'est autre que la tentative désespérée de quelqu'un qui n'a pas le cran d'assumer qu'il ne soit qu'un objet ou un mécanisme, de convaincre que son patient, et surtout s'il est psychotique, ait besoin de lui pour être sauvé de son marasme. Donc il le gave de médicaments qui lui font parfois plus de tort que de bien, surtout s'il s'est trompé sur toute la ligne. Voilà le secret d'une consultation médicale avec un psychiatre. Ce qui n'est jamais dit. Jamais su. Par personne. Le psychotique est normal. Il fait partie de la vie et il est dans la vie aussi bien que le psychiatre lui-même. Ce besoin de le nommer psychotique et de l'enfermer n'est rien d'autre que le besoin des névrosés, qui incarnent la norme, de calmer leur angoisse face à ce qui est mécanique, systématique, et dont ils ne comprennent pas l'origine ni le comportement, mais dont seuls les experts de leur catégorie de névrosés, les médecins psychiatres obsessionnels, seraient habilités à distribuer des permis de sortie, des droits à avoir de la visite ou des droits à vivre une vie comme les autres à l'extérieur. Et ils leur font du mal aux patients les psychiatres. Ils ne font pas que les soigner, loin de là. Les patients le disent d'ailleurs si vous les écoutez, qu'il sont maltraités par le système de soin, et qu'ils voudraient porter plainte s'ils le pouvaient. Mais ils ne sont pas pris au sérieux par les névrosés de juge qui se disent qu'ils ne sont pas habilités à prendre la décision à la place du médecin et qui, finalement, ne font que suivre l'avis médical aveuglément dans un simulacre de jugement qui arrive à la conclusion du médecin dans tous les cas de figure : le patient mérite un enfermement total, loin de tout, de sa famille, sous le contrôle du médecin psychiatre qui a le droit de le contrôler et le droguer à volonté si besoin. Quand je pense que l'on paye des juges et des avocats commis d'office pour faire cela toute l'année alors qu'ils ne servent à presque rien, j'en suis presque malade.

Qu'est-ce que la vie sinon un objet ? Ce n'est que cela et ce n'a jamais été que cela. Si le patient schizophrène pense qu'il est fou, le psychiatre va acquiescer. Si il pense qu'il est sain d'esprit, il va penser qu'il est dans le déni psychotique, que cela fait partie de sa pathologie, et qu'en conséquence il a besoin qu'on lui augmente le traitement chimique. Jusqu'à ce qu'il étouffe, jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus, et qu'il se convainque, avant de convaincre les autres, qu'il est psychotique lui-même. Même s'il ne l'est pas, dans bien des cas. Il est désormais connu que le schizophrène est parfois un autre patient, d'un tout autre ordre. Un génie. Ou une personne à haut potentiel. Et c'est intolérable qu'un tel processus puisse avoir lieu lorsqu'une victime souffre au point qu'elle se convainque elle-même et qu'elle convainque les autres que l'expression pleine et entière de son talent intellectuel lui-même serait pathologique, ce qui la pousse à la désinsertion, la dépression, voir même dans une vraie psychose créée de toute pièce mais toujours réversible et liée au contexte dans ce cas. Si en plus le haut potentiel ainsi mal diagnostiqué est nié par sa famille, qui voit en lui un concurrent et jalouse son intelligence, et qui craint son pouvoir parce que chacun craint secrètement d'être dominé et inférieur sans pouvoir l'avouer ni parfois se l'avouer, et qu'il ignore lui-même qu'il est à haut potentiel et faussement diagnostiqué, et que chaque fois qu'il se désinhibe et exprime son talent, cela soit assimilé à de la délinquance, au crime ou à une rechute, et qu'on va donc le rabrouer, le contrôler, lui envoyer la police, ou le vouer à l'enfermement, que lui reste-t-il pour vivre une vie normale sauf à retourner à l'hôpital ? Il aura tout perdu. Et personne si ça se trouve ne saura jamais qu'il était à haut potentiel. Jusqu'à ce qu'il meure. C'est intolérable que de tels abus et excès puissent encore exister dans le monde contemporain. Je le sais puisque j'existe et que je le dis. Et que je l'ai vécu.

Donc comme vous le voyez, Bergson était un malade mental, en quelque sorte. Et les malades mentaux n'existent pas vraiment non plus. Ils ne sont que le besoin pathologique du névrosé, et en particulier du névrosé obsessionnel, de trier, classer, catégoriser, pour calmer son angoisse de mort comme il l'appelle, sur laquelle il gagnerait à travailler, pour découvrir qu'il doit appliquer le principe de réalité et conclure que la psychiatrie est une supercherie. Si le psychiatre guérissait vraiment, il quitterait son travail dans l'heure, c'est certain. Car on voit des choses horribles dans les hôpitaux psychiatriques. Vraiment horribles. Des gens qui boivent leur sang. Qui se droguent. Qui se mordent les uns les autres et se déchirent les organes. etc. Et tout le monde le sait. Et tout le monde trouve cela normal et surtout humain. J'ai envie de rire ou pleurer je ne sais pas. Mais je découvre que je suis un adulte à haut potentiel et que j'ai passé une bonne moitié de vie à vivre en suivant des traitements antipsychotiques qui m'ont démoli et m'ont provoqué de véritables troubles exécutifs alors que la seule solution était de m'éloigner de ma famille, et de l'institution psychiatrique à la fois, et d'attendre que le malaise passe afin que la vie reprenne son cours. C'est un récit autobiographique. Je ne suis pas malade du tout mais les gens l'ont cru. Les névrosés à tout le moins. La psychiatrie est une erreur. Une lamentable erreur. Une escroquerie qui a trop longtemps duré et qui finira dans les oubliettes pour être classée dans les outils de contrôle de l'ancien régime. Le médecin psychiatre n'est qu'un névrosé qui ne peut admettre qu'il soit une mécanique comme tous les autres, et qui pense que les gens dont le comportement est trop manifestement mécanique, sont des malades mentaux à enfermer au plus vite afin de les étudier à la loupe, afin de faire en sorte que ce qui apparaissait trop manifestement comme mécanique ne le semble plus. Il ne fait donc que sauver les apparences. Et le patient souffre car il sait qu'il a une souffrance invisible, qu'on ne voit pas, et dont il ne peut parle sous peiner d'exclusion sociale.

Le psychiatre est comme un sauteur en parachute. Beaucoup de gens pratiquent ce sport, qui n'a aucun intérêt, sinon par la sensation qu'il provoque. Les sauteurs en parachute se sentent vivants. Leur esprit les convainc qu'ils sont vivants plus que jamais parce qu'il sait, par instinct lié à notre biologie, que dans la situation où il se trouve, il est théoriquement mort, ce qu'il ne peut admettre. Jusqu'à ce qu'il tire sur la manette pour déployer le parachute ou qu'il s'écrase. C'est le miracle de la technologie humaine qui nous permet de maîtriser nos instincts même les plus primaires. Et c'est ce qui arrivera lorsque le transhumanisme et l'avènement des cerveaux connectés nous fera bien voir que nous sommes des machines. La sensation d'être en vie, ou l'unus mundus, n'est que l'illusion que se crée le cerveau pour se prouver qu'il n'est pas mort ou qu'il n'est pas une chose. Pour se prouver qu'il est en vie et qu'il a une dignité morale, car il ne peut admettre qu'il est une chose. Et nous savons que nous sommes des choses, mais nous ne pouvons pas vraiment l'accepter, comme en témoigne le fait que lors d'un viol, la victime ait tant de mal à comprendre que la stimulation de ses zones érogènes, directement reliées au circuit de la récompense, lui ont mécaniquement provoqué du plaisir, et qu'elle était entre les mains de son bourreau qui la bloquait, et qu'elle n'était donc qu'une chose à ses yeux. Elle ne peut concevoir cela, donc elle se sent honteuse ou coupable, car une partie d'elle-même a besoin de penser qu'elle est libre, et si elle pouvait comprendre qu'elle ne l'était pas, elle guérirait vraiment totalement de son traumatisme. Il faut parfois plonger vers la mort (comme la victime de viol) pour renaître, et s'accrocher à la vie comme un désespéré peut prolonger le mal-être. Ce fût mon cas comme en témoignent mes écrits ces dernières semaines.

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2024/11/02
07:57 UTC

1

Le réalisme scientifique

Bonjour,

Le réalisme scientifique semble la seule option épistémologique résiduelle lorsque l'on a bien pesé que la science procède fondamentalement par élimination, exactement comme lors d'une enquête de police. L'exploration des possibilités et des scénarios permet d'établir une sorte d'arbre, que l'on peut soit dit en passant toujours réduire à un arbre binaire se séparant en deux branches, l'une correspondant à l'option oui et l'autre correspondant à l'option non. Chaque noeud de l'arbre correspond à une question que doit poser et se poser l'enquêteur afin de résoudre l'enquête. Dans cet arbre de décision, seule l'expérience ou l'expertise du policier peut lui permettre de découvrir les bonnes questions à poser, et bon nombre d'erreurs judiciaires ont lieu du seul fait que les questions posées ne soient pas les bonnes, ou que les réponses qu'il croit leur apporter soient biaisées d'une façon ou d'une autre.

Le but des questions est d'éliminer les possibilités préalablement établies par l'analyse conceptuelle, qui consititue la trame de fond de l'enquête. Une intelligence artificielle tel que chatGPT pourrait d'ailleurs très bien faire la liste de ces possibilités de façon exhaustive, et générer un arbre de décision correspondant au cas d'étude, avec éventuellement la liste des pièces convictions et des rapports d'expertise introduits dans l'IA. De cette façon, on voit bien que même un enquêteur de police peut être remplacé par une IA.

La démarche scientifique suppose que l'on soit capable de lister les possibilités et fonctionne donc de la même façon qu'une enquête de ce point de vue. Les démarches sont peu ou prou similaires, et Scherlock Holmes, dont certains disent qu'il est un personnage ayant existé, n'aurait-il pas dit que si vous listez toutes les possibilités et que vous élaguez l'arbre de façon à supprimer toutes les options se révélant impossibles, vous trouverez indubitablement le coupable. Je vous le donne en mille : si vous supprimez tout ce qui est impossible, alors il ne reste que la vérité. Et la vérité est bien souvent tout ce qu'il reste à la victime pour se reconstruire après un drame, tandis qu'il est bien connu que le coupable a tendance à garder pour lui la vérité et à disséminer ses avoeux au goutte à goutte, lorsque pris à la gorge, il est obligé de reconnaître le cheminement logique qui a mené à la bonne conclusion (et les meilleures scènes de l'inspecteur Colombo, Peter Folk aujourd'hui décédé, ne tiennent qu'à cela).

Dans ce jeu, la vivacité d'esprit et la ténacité des enquêteurs est absolument nécessaire, et tout comme en sciences, il faut apprendre à se méfier des apparences souvent trompeuses, ou des tentatives frauduleuses consistant à introduire de fausses preuves qui tentent de falsifier la conclusion de l'enquête. Il n'y a certainement guère que l'intuition et l'observation du moindre détail le plus infime qui permette d'arriver à la bonne conclusion, car parfois, la liste des pièces à convictions va être ce qui détermine l'élaboration de l'arbre de décision, et en modifier ou en retirer une seule, voir en ajouter une fausse, pourrait mener à totalement changer d'approche voir à mener à la mauvaise conclusion. De même, certaines théories scientifiques reposant sur des hypothèses qui sont par la suite démontrées comme érronnées, finissent dans les poubelles de l'Histoire, et ne seront au mieux que considérées comme un épisode de l'Histoire des sciences. Ainsi en va-t-il de l'expérience de Tycho-Brahé, lorsque tirant avec un canon vers l'est, et un autre canon vers l'ouest en vérifiant qu'il y ait absence de vent, il voulait vérifier si la Terre tournait en vérifiant si la distance étant rigoureusement identique. Elle l'est. Donc il est arrivé à la conclusion de l'enquête : la Terre ne tourne pas. Ce qu'il avait oublié c'est la loi de composition des vitesses, ainsi que le fait que selon le principe d'inertie, l'objet conserve sa vitesse acquise dans un référentiel galiléen. Il faudra attendre Galilée qui avait démontré que tous les objets tombent à la même vitesse en absence de frottements (cf. l'expérience effectuée par les américains de faire tomber une boule de bowling et une plume sur la lune et qui a constaté que les deux arrivent sur le sol lunaire au même moment), et avoir fait l'expérience de pensée classique qui consiste à imaginer qu'une grosse boule très lourde reliée à une petite boule très légère par une corde non tendue doive, si la boule la plus lourde tombe plus vite que la boule la plus légère, tomber plus vite, et donc tendre la corde, jusqu'au moment où l'ensemble ne fera plus qu'un seul corps lorsque la corde sera complètement tendue, et que l'on arrive à conclure que le raisonnement d'Aristote qui pensait que les objets plus lourds tombent plus vite que les plus légers était faux. En effet, sous cette hypothèse, l'ensemble des deux boules reliées par la corde et en chute libre, devrait à la fois tomber moins vite, si on considère que la petite boule devra freiner la grosse, et aussi plus vite, si on considère que le tout est plus lourd que la grosse boule. D'où une contradiction insoluble que Galilée a résolu en posant le principe d'inertie qui a permis de poser le pieds sur la Lune soit dit en passant, et qui explique que, contrairement aux apparences, tous les objets tombent à la même vitesse en absence de frottements.

Finalement, l'hypothèse du réalisme scientifique, qui est d'ailleurs une exigence morale de la science forensique, suppose qu'il y a une bonne façon de nommer les objets de ce monde, et rien qu'une seule. Les autres façons de penser la réalité seront moins performantes pour expliquer l'ensemble des faits, bien qu'elles puissent sembler également crédibles, ce qui explique aussi bien les rebondissements dans une enquête que les progrès scientifiques. L'avantage de l'enquête scientifique est qu'elle s'étent sur des siècles, et qu'il est donc possible de corriger, sans trop de dégâts collatéraux, les erreurs qui ont été commises par des scientifiques du passé qui étaient bien moins aguerris, mais dans le cadre d'une enquête de police, l'enquêteur doit s'engager et avoir une posture métaphysiquement réaliste, sans quoi il ne peut avoir la conviction que sa conclusion est la bonne. Et que serait le sens moral d'un enquêteur si il livrait une conclusion dont il n'ait pas la conviction profonde qu'elle soit juste ? Son métier aurait-il seulement du sens à ses propres yeux ? De la même façon, lorsque le scientifique travaille, il s'engage ontologiquement et métaphysiquement de façon à tendre à la bonne conclusion, et il garantit que la conclusion à laquelle il arrive est la bonne avec son nom associé à son résultat. Mais il arrive que le nom sur une publication scientifique ne soit pas le bon, comme le sait d'ailleurs tout le monde à l'heure actuelle. Au final tout ce qui compte c'est l'Histoire. Personne n'est véritablement capable de falsifier une conclusion scientifique ou un nom d'auteur sur un papier à renom sans qu'un jour quelqu'un se penche sur la question et ne découvre s'il est le vrai auteur (ou la vraie autrice) du travail ou pas. Et malheureusment c'est un travail de police plus qu'un travail de scientifique, même si la conclusion interroge et intéresse les sciences molles lorsqu'elles arrivent à la conclusion, parfois indubitable, mais parfois fallacieuse, que l'égérie d'un grand scientifique, qui serait une femme, serait le vrai auteur d'une publication, tandis que le scientifique ne se serait dans les faits qu'inspiré d'une personne qui lui était proche et qu'il garde tout le mérite d'avoir conceptualisé la conclusion finale.

Le réalisme scientifique est donc l'option véritablement morale car il exige de son auteur un engagement subjectif total, et la moindre faille dans le raisonnement sera de sa responsabilité indubitable au regard de l'Histoire. Si j'étais l'auteur d'un travail scientifique qu'une autre personne s'était accaparée, c'est exactement ce que je penserais. Et je montrerais les moindres failles de l'auteur plagiste qui, n'ayant point effectué le travail, ne connaît pas les secrets et les subtilités de celui-ci. C'est d'ailleurs ainsi qu'Elon Musk prétend démasquer ceux qui, lors de leurs entretiens d'embauche, mentent sur leur CV en affirmant qu'ils ont réalisé telle ou telle prouesse. Et il n'a pas tort. Si je suis un génie je ne sais pas trop, mais j'ai dit la vérité à la police à ce sujet.

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2024/11/01
10:47 UTC

12

l’étonnement platonicien ou l’absurde de Camus ?

d’où provient votre intérêt originel pour la philosophie en tant que discipline ?

Est-ce d’un étonnement devant les choses du monde et donc le désir de les contempler à travers le raisonnement philosophique ?

Ou est-ce un abattement devant l’absurdité du monde, le « divorce » dont parle Camus et même le désir de suicide, qui vous a conduit à rechercher sens et refuge dans une sphère autre que la religion, la famille, les raisons communes de vivre ?

Depuis que j’étais petite, j’avais toujours un gout pour l’abstraction et la contemplation de celle-ci, mais je viens de me rendre compte que le véritable moteur de mon intérêt pour la philosophie était tout simplement le désir d’en finir avec la vie durant la période adolescente.

C’était certes un étonnement, mais un étonnement qui était plutôt « stupéfaction douleureuse » dont parlait Schopenhauer.

Je suis intéressée s’il y’a des personne dont l’expérience était différente ou similaire.

17 Comments
2024/10/31
11:19 UTC

21

Le problème des fausses citations

J'ai hésité longtemps à écrire ce post mais le récent post sur le "gnothi seauton" qui relayait une fausse formule m'a convaincu. On sait tous que les fausses citations pullulent sur internet, en particulier les citations de philosophes, mais on se rend peu compte de l'étendue du problème, de son ancienneté et de sa gravité. C'est pourquoi depuis un moment dès que je repère une fausse citation qui a du succès (qui apparaît dans des livres et des articles de presse), j'en retrace l'histoire autant que je peux, en en cherchant l'origine et la propagation. J'ai déjà traité d'une citation de Socrate (les jeunes d'aujourd'hui aiment le luxe), de Pasteur (un peu de science éloigne de dieu) et de gunther anders (pour étouffer par avance toute révolte). Ces recherches montrent que d'un point de vue culturel, le vrai et le faux sont étroitement intriqués. Mais au delà de ça, j'ai encore du mal à mesurer la gravité du phénomène. Toujours est-il que la philosophie est traité par beaucoup comme un simple domaine de la culture et, plutôt que de lire les livres, se satisfont de citations auxquelles ils ne comprennent rien, au prétexte qu'elles résument sous une forme facile des oeuvres difficiles d'accès. Ma conclusion sera un peu agressive et vous ne la partagerez peut-être pas mais, vraiment, les citations sont la négation de la philosophie.

Si vous êtes curieux de lire mes recherches : https://blogs.mediapart.fr/pleaseunquote/blog

7 Comments
2024/10/29
21:37 UTC

0

La mysoginie des philosophes d'antant est-elle le reflet d'une vérité ou plutôt des moeurs d'un autre temps ?

Exemple avec une citation de Machiavel :

"Je tiens fermement à ceci : qu'il vaut mieux être impétueux que circonspect ; car la fortune est une femme et pour être soumise il faut la battre et la contraindre."

Il est de notoriété que cela était répandu parmi les philosophes mais peut-être que cette cela est faux ? A vous de me le dire s'il vous plaît.

Merci !

15 Comments
2024/10/28
22:05 UTC

1

Sujet de recherche

Bonjour à tous, je cherche un sujet de recherche dans le cadre d'un mémoire, j'étudie toutes vos propositions !

5 Comments
2024/10/27
16:53 UTC

2

Écrits contemporains sur le vivant contre l'entropie ?

Est-ce qu'il y a des écrits contemporains sur le fait que le vivant semble aller contre l'entropie de l'univers ? Ou des écrits sur la théorie du chaos en rapport au vivant ou l'écologie en general ?

Merci, cheers !

12 Comments
2024/10/26
17:58 UTC

5

Suggestions de lecture sur la réalité et la morale ?

Bonjour à tous ! Je n'ai jamais lu de livres de philosophie, et pour être honnête, l'idée que je me fait de ce domaine me donne l'impression de quelque chose de pas très accessible, avec des phrases alambiquées qu'il faut relire dix fois avant d'en comprendre une infime partie.

Cependant, il y a peu j'ai retrouvé un livre dans ma bibliothèque (pas vraiment de la philosophie, mais je trouve que ça s'en approche), c'est "l'âme et la vie" de Carl Gustav Jung. Ça, et mon conjoint m'a filé un jeu qui s'inspire du Tractatus logico-philosophicus de Ludwig Wittgenstein (jeu assez bizarre pour être honnête, ça part complètement en couilles). Il m'a filé le Tractacus aussi du coup, que j'ai feuilleté, et j'y pige rien ! J'attends d'avoir fini le jeu pour le lire plus en profondeur, en espérant mieux le comprendre grâce à l'illustration qu'en fait le jeu.

Mais jouer à ce jeu et lire le livre de Jung m'ont fait lancer une réflexion sur ce qu'est la réalité (et un peu sur la moralité aussi), et à défaut de pouvoir lire le tractatus, j'aimerais savoir si vous connaissez des livres abordables de philosophie. Voici par exemple des questions que je me pose, pour vous donner une piste de ce que je recherche :

Est-ce que le monde existe parce qu'on a conscience qu'on est dans le monde ?

Est-ce qu'on ne crée pas le monde à partir de notre subjectivité et est-ce que le monde objectif peut réellement exister puisque toutes les informations qu'on reçoit de lui sont transformées par notre perception biaisée ?

(en gros, je crois que je serais interessée par un point de vue qui suggère que la pensée crée le monde qui nous entoure)

Côté moralité : Est-ce que c'est seulement la société qui nous apprend ce qui est moral et ce qui ne l'est pas, ou bien est-ce qu'une partie de la moralité est quelque chose d'inné ?

L'être humain serait-il immoral sans l'existence de la société ?

Donc voilà, est-ce que vous connaissez des livres qui traitent de ces sujets ?Je serai également intéressée par vos avis sur les questions posées, même si je ne suis pas trop sûre de les avoir bien formulées.

16 Comments
2024/10/25
16:53 UTC

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Licence de philo en ligne: une bonne idée ?

Bonjour,

J'ai un parcours académique orienté vers les sciences naturelles (doctorat en biologie), mais voilà je garde une certaine frustration de mon manque de culture en philosophie qui remonte au lycée. J'apprécie notamment l'exploration des questions sur des sujets où la méthode scientifique n'a pas encore été suffisamment développée pour l'explorer. J'aimerais aussi améliorer mon expression écrite, notamment au niveau de l'expression d'un chemin de pensé claire.

Dès la rentrée prochaine (trop tard pour cette année avec parcoursup), j'envisage donc de suivre une licence de philosophie en ligne (de l'université de Nanterre) en parallèle de mon activité professionnelle. Évidemment, il ne me sera pas possible de la suivre à pleins temps. Je la suivrai donc à mon rythme, sur plusieurs années. Le coût financier me semble accessible (environ 300 euros par an si j'ai bien compris).

Pensez-vous que ce projet soit viable ? J'ai quasiment un an avant de le mettre en place. Comment puis-je le préparer (réviser les techniques d'écriture par exemple) ? Devrais-je lire certains auteurs pour prendre un peu d'avance ?

Je suis preneur de tout conseil.

Merci de m'avoir lu !

5 Comments
2024/10/25
08:54 UTC

3

Des informations sur le gnothi seauton ?

Bonjour à tous !

Il y a trois ans pendant un cours j'avais étudié brièvement le gnothi seauton, cette phase écrite sur le temple d'Apollon à Delphes qui peut se traduire par "Connais-toi toi-même" ou encore "Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'univers et les dieux". Ça m'avait vraiment marqué, et j'y pense beaucoup depuis c'est presque devenu une maxime pour moi. J'ai essayé de faire quelque cherches sur ça mais je n'ai toujours pas compris le sens exacte de ce que cela voulait dire. Je l'ai interprété comme "connais ta mesure" c'est à dire se découvrir en expérimentant et en trouvant le juste milieu qui permet de développer notre plein potentiel. Mais tout ça reste encore très flou.. Si vous avez des informations sur ça je ne suis que preneuse !

12 Comments
2024/10/21
17:21 UTC

45

« Tout le malheur des hommes vient d’une seul chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos, dans une chambre. »

Qui aurait pu imaginer que cette simple phrase de Pascal renfermait une telle profondeur ? Si la solitude a toujours été mon refuge, je n'avais jamais mesuré à quel point notre incapacité à trouver un équilibre intérieur pouvait être source de tant de tourments. Ce trouble que je ressens aujourd'hui est-il le signe d'une quête de sens plus profonde, ou bien les prémices d'un désespoir abyssal ? Il me semble que la réponse à cette question pourrait bien nous éclairer sur les raisons qui poussent les hommes à s'agiter sans cesse.

Si Camus nous invite à la révolte face à l'absurdité du monde, la question demeure : quelle forme cette révolte doit-elle prendre ? Comment trouver un sens à l'existence lorsque l'univers semble indifférent à nos aspirations ? L'image de Sisyphe heureux, bien qu'inspirante, ne suffit pas à dissiper l'angoisse de l'homme confronté au néant. Peut-être faudrait-il chercher à créer nos propres repères, à inventer notre propre mythologie, pour donner un sens à notre existence limitée.

20 Comments
2024/10/21
08:57 UTC

3

Quelle édition des Essais de Montaigne en français moderne ?

Je souhaite découvrir la philosophie de Montaigne en lisant ses essais. Je pense qu'une édition en français moderne conviendrait mieux, ayant peur de me frotter au moyen français du texte original. Je recherche cependant une version qui demeure proche du texte et d'un haut niveau d'exigence.

Quelle édition recommandez-vous ?

11 Comments
2024/10/20
14:23 UTC

18

La philo du lycée à la L1

Bonjour !

Je suis doctorante en philosophie et j'enseigne à des L1. J'ai remarqué que beaucoup d'entre eux ont peur, sont gênés voire agacés de découvrir que les attentes découvertes au lycée changent à la fac. Visiblement, la dissertation leur semble insurmontable si l'exercice ne consiste pas à respecter une série de règles précises, la lecture d'ouvrages entiers trop laborieuse et trop lente, les moments clés des ouvrages indiscernables sans critères établis... Ils donnent l'impression d'attendre de leurs profs qu'ils rabaissent des exigences qui ne sont pas pour autant particulièrement haute, de manquer cruellement de confiance en eux, de devoir être rassurés en permanence.

J'aimerai leur faire un point sur ce qui change du lycée à la fac, sans simplement leur dire qu'il évident que leurs études leurs paraissent soudainement plus difficiles. Le lycée est un peu loin pour moi et je n'ai pas encore passé le capes donc j'ai du mal à saisir d'où vient qu'ils ne prennent pas plaisir à être lâchés dans une BU avec quelques vagues consignes et beaucoup de temps libre.

Pour tout dire, je les trouve un peu fainéants et malhonnêtes de râler lorsqu'on leur indique ce qu'ils doivent faire pour réussir. Ils ont ce genre d'attitude avec des profs plein de bonne volonté, et ont l'air de tenter de les faire ployer comme s'ils pensaient que les règles du jeu étaient entre ses mains seules. Dans l'idéal, j'aimerai les réveiller, sans les effrayés, pour qu'ils se comportent un peu plus comme des (jeunes) adultes et non pas des enfants gâtés qui attendent que le diplôme leur tombe tout cru dans la bouche, pour en faire je ne sais quoi d'ailleurs...

Si vous avez des remarques, des idées, des réflexions sur ce sujet, je suis intéressée !

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2024/10/17
08:08 UTC

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L'extérieur n'existe pas

Ce que l'on appel le monde extérieur est toujours relatif à un observateur. L'extérieur en soi n'existe pas. Mais cela ne signifie pas pour autant que les choses de l'extérieur n'existe pas. Si l'on prend dans sa main n'importe quelle chose, par exemple un simple caillou, on constate la réalité du caillou en tant que chose extérieur à soi. On constate la présence de ce caillou et on peu apprécié ses qualités tels que son poids, sa forme, sa dureté, sa composition etc... Si maintenant on prend ce caillou, on le range dans une boîte que l'on range dans un tiroir. On ne doutera pas une seconde que si l'on ouvre à nouveau le tiroir et la boîte qui s'y trouve on retrouvera le caillou. Se pose alors la question toute simple qui est de savoir comment se manifeste la présence du caillou dans la réalité en l'absence d'observateur, enfermé dans la boîte, elle même range dans le tiroir. Cette présence est la réalité même du caillou. Les choses ont nécessairement une présence au lieu dit de leur manifestation. Il ne s'agit pas là d'un discours sur la nature de cette présence mais sur le simple constat de la nature fondamental de la réalité. Cette présence est l'intérieur des choses, le lieu où se manifeste la réalité qui se reflète à nos sens. Ce qui me permet d'affirmer que l'extérieur n'existe pas, car tout est intérieur.

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2024/10/16
16:31 UTC

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Comment reprendre la philosophie en lisant ses cours de terminale 15 ans après ?

Bonsoir à tous.

Alors voilà cela fait une quinzaine d’années maintenant que j’ai obtenu mon bac et que j’ai abandonné la philosophie notamment parce que c’était la seule matière où j’étais vraiment vraiment vraiment mauvais.

Quoi qu’il en soit j’aimerais me redonner une chance en philosophie. D’autant plus que conservé tous mes cours de terminale S de l’époque dont j’aimerais me servir pour cette reprise (j’ai quand même compté pas loin de 300 pages en ce qui concerne le cours de philo : ce serait du gâchis de ne pas les mettre à contribution !).

Bref ma question est sans doute un peu simpliste, mais après quelques recherches je n’ai pas trouver de réponse satisfaisante autre que « bah fais des fiches sur les auteurs philosophes et les notions ». Comment lire un cours de philosophie de niveau terminale de sorte à le comprendre ? Particulièrement dans le contexte où j’ai toute la vie devant moi et aucune échéance ni aucun examen en fin d’année ?

Merci d’avance aux personnes, et peut-être professeurs, qui prendront le temps de me répondre.

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2024/10/15
17:28 UTC

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Voici PhiloGPT, un chat pour discuter avec des philosophes piloté(e)s par ChatGPT

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2024/10/15
12:17 UTC

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On existe en plusieurs fois quelque part dans l’univers ?

Comme nous sommes tous constitués de différentes combinaisons d’atomes et que l’univers est infini, cela voudrait dire que la constitution d’atomes de notre corps/même de la terre existe une deuxième fois quelque part dans l’univers non? Et même, en théorie, on devrait exister à l’infini non?

J’espère que ma question est claire haha

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2024/10/13
16:16 UTC

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Qu’est-ce que l’ordre public ? Quels philosophes politiques traitent de cette notion ?

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2024/10/12
19:36 UTC

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La prostitution doit-elle être décriminalisée pour protéger les droits des travailleu·r·se·s du sexe ?

13 Comments
2024/10/12
19:18 UTC

7

Quel est votre définition de "maturité" pour un personne ?

En quoi considérez vous quelqu'un de mature ?

24 Comments
2024/10/12
18:43 UTC

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Cherche livre de philosophie

Bonjour h17 je cherche un livre d'un auteur de philosophie ou de plusieurs auteurs en même temps, facile à lire et quand tu lis tu te dis a ouai ça claque quand même ou plus précisément qui change un peu ta façon de voir les choses frappant un peu. Merci !

31 Comments
2024/10/10
19:17 UTC

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