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Pourquoi l'universalisme est-il plus juste que le militantisme identitaire quel que soit son bord ?

Bonjour,

Ceci n'est pas une redite, j'ajoute une problématique

L'être humain possède un patrimoine génétique unique et spécifique, le dotant d'un certain nombre de caractères phénotypiques, que l'on pourra quantifier par des paramètres physiologiques. La distribution statistique de ces paramètres est en général gaussienne pour un nombre d'individus suffisamment grand. Si bien qu'il serait impossible statistiquement qu'un individu soit, pour chaque paramètre physiologique mesurable, qui sont par centaines de milliers, dans la norme que serait la valeur de la moyenne de la population plus ou moins 2 écart-types. La probabilité qu'une variable aléatoire gaussienne soit dans l'intervalle de la moyenne plus ou moins deux écart-types est de 95%. Si on suppose que nous avons 100 paramètres physiologiques (bien qu'il y en ait beaucoup plus), nous avons 0.95 puissance 100=0.0059=0.59% de chances pour que chaque paramètre soit à plus ou moins 2 écart-types de la moyenne. Sur le même principe, il est si probable qu'il vous arrive un évènement improbable, que vous en vivrez nécessairement, ce qui vous fera de belles histoires à raconter.

En revanche, si on considère que le talent est la conséquence de caractéristiques atypiques et d'un travail acharné, nous pourrions considérer que tout le monde a du talent dans la mesure où il serait capable de profiter des caractéristiques physiologiques, psychologiques ou autres qui le caractérisent, et de trouver pour quels paramètres il se trouve proche de la moyenne, et pour quels autres non, afin d'en tirer parti par les retours d'expérience liés à son éducation et à la multiplicité des disciplines qu'il aura testé. Les paramètres pour lesquels il est éloigné de la moyenne, que cela soit vers le haut comme vers le bas, lui octroient directement ou non des caractéristiques spécifiques, dont il n'a pas forcément besoin d'être conscient, mais qui sont susceptibles de représenter tantôt une force, tantôt une faiblesse, selon l'environnement social et le contexte de vie.

Darwin reconnaissait, à l'encontre des darwinistes sociaux, que la supériorité ou l'inferiorité sont relatives, et qu'en fait, le même caractère présentant un avantage dans un contexte donné, représentera un inconvénient dans un autre contexte, et donc que la supériorité absolue ne saurait être réservée qu'à Dieu, en supposant qu'on admette qu'il existe. Connaître ses forces et ses faiblesses, ses qualités et ses défauts, mène à la connaissance de soi qui permet de trouver sa place en exploitant son potentiel par l'identification ou à tout le moins l'exploitation des caractéristiques suffisamment rares dont nous serions dotés, qui nous procureraient un avantage à valoriser dans le cadre d'un travail suffisamment acharné pour en tirer profit. Il existe donc une place pour chacun, où il serait plus efficace que l'immense majorité des autres, en ayant du succès et en servant l'intérêt général.

Tout comme dans le film Moneyball (Le stratège en français) avec Brad Pitt, des individus handicapés, ou paraissant étranges, ou étant trop vieux, ont pu constituer par la science des données, via la sabermétrique, une équipe de base-ball de petit budget surpassant certaines équipes favorites de gros budget, trouver sa place, ou encore être au bon endroit au bon moment, tel Ulysse ayant fait un si long voyage avant de retourner à Ithaque, est ce qui permet le succès. Ou plutôt est-ce le fait de trouver le lieu et le contexte dans lequel, par un travail acharné, nos caractéristiques minoritaires soient des atoûts qui nous permettent de nous y distinguer.

N'est-il pas injuste dès lors, sachant que nous sommes tous des minorités statistiques, et que chaque caractéristique minoritaire est à la fois un problème et une chance selon le contexte, de voir que le débat public renvoie certains phénotypes à une norme, et certains autres phénotypes à une minorité, tout en visant à favoriser certaines minorités au détriment de la "norme" (qui, comme nous l'avons vu, n'a de norme que le nom), sachant de surcroît que la liste des différences individuelles et personnelles est infinie, tandis que l'on ne considérera que certaines d'entre elles dans le débat public, et qu'elles peuvent aussi bien représenter un avantage qu'un inconvénient selon la situation ?

Par exemple, être gaucher est minoritaire. Mais aucune association de gauchers ne milite pour que les leviers de vitesse soient à gauche plutôt qu'à droite, pour que l'on roule à gauche sur les routes, pour que les poignées de porte et de fenêtres soient du côté opposé, que les boutons de chemise soient de l'autre côté, ou pour que des aménagements permettent aux gauchers de disposer de matériel adapté selon la situation (p.ex. avoir des ciseaux de gaucher dans tous les bureaux). Aucun parti politique ne cherche à glâner les voix des gauchers. Autre exemple : les daltoniens qui confondent le rouge et le vert. Personne ne milite pour que l'on change la couleur des feux rouges et verts, ou l'utilisation du rouge et du vert, qui sont des couleurs universellement admises comme respectivement des symboles d'autorisation ou de validation, ou d'interdiction ou de punition, rendant donc le respect des règles, l'apprentissage ou la sécurité ainsi que l'exercice de certains métiers plus compliqués aux daltoniens. Etc.etc.

Le débat public nous oblige donc à chausser certaines lunettes idéologiques, tout en faisant de l'opposition ou de la subversion authentique un concept impensable chez les téléspectateurs qui, après tout, voulaient juste se vider la tête et se distraire après leur journée ou leur semaine de travail.

Problématique à discuter : N'est-ce pas néanmoins la preuve que l'universalisme est bien plus adapté que les politiques identitaires, quel que soient leur bord, les mouvances identitaires tendant à privilégier certaines catégories sur d'autres ? Quels sont les avantages des politiques identitaires, en supposant qu'on en trouve certains, et surtout, qu'apporte un tel militantisme au débat public, ou en terme de solutions préconisées ?

11 Comments
2024/04/24
04:55 UTC

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Le futur de la philosophie

Le futur de la philosophie sera-t-il religieux ou athée ?

Si la religion en constitue la base quel socle religieux l'emportera ? Hindouisme, Shintoïsme, Bouddhisme, Animisme, Monothéisme, autre ?
Si c'est l'Athéisme, sera-t-il tolérant, ou intolérant comme on le trouve dans le Nouvel Athéisme ?

60 Comments
2024/04/23
17:43 UTC

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Que pensez-vous du mouvement anti-nataliste ?

39 Comments
2024/04/22
00:09 UTC

5

Quelle place a la philosophie dans les autres pays du monde ? Quel est son fondement / message ?

Bonjour, Je me suis toujours intéressé aux phénomènes à l'échelle du monde. On nous a beaucoup appris la philosophie d'un point de vu "Européen" avec l'origine grecque (Platon, Epicure, Aristote, Socrate...) et plus tard la redecouverte de cet héritage antique. On connaît de plus à peu près tous des penseurs tels que confucius dans les philosophies non Européennes.

Mais qu'en est il réellement dans les autres endroits du monde ? Comment est la philosophie en Afrique, au moyen Orient, en Inde, en Chine au Japon ou en Amérique du sud ? Quels sont les penseurs phares de ces cultures ou les fondements/bases de leur philosophie ?

Je suis persuadé qu'elles peuvent nous apporter plus qu'on ne le pense sur le plan de la compréhension du monde.

3 Comments
2024/04/21
23:35 UTC

5

[Philosophie chinoise] Introduction au Yi-Jing

https://smallpdf.com/file#s=7814bc83-72b9-4c63-834a-e0d824c4414d

Bonjour !

Histoire de sortir de l'ethnocentrisme occidental je vous propose de lire l'introduction et le mode d'emploi d'une édition du Yi-Jing que je trouve idéale pour faire la présentation de ce livre pilier de la philosophie chinoise.

Je ne saurais pas moi-même vous le présenter correctement et ne pourrais au-mieux que paraphraser cette introduction ou la page Wikipedia.

J'apprécie cette édition car les traducteurs ont essayés d'effectuer une traduction débarrassée des interprétations trop ésotériques de l'époque new-age ou contaminées par la subjectivité des religieux européens à avoir les premiers tentés de traduire cet ouvrage.

Les traducteurs expliquent à la fois ce qu'est le Yi-Jing dans la culture chinoise, son caractère d'objet logique et, le plus intéressant à mes yeux, leur approche de la traduction du Yi-Jing en particulier et des complications générales à la traduction du chinois vers le français.

Nonobstant la mauvaise réputation ésotérique du Yi-Jing due à des traductions et usages inadaptés, cet ouvrage constitue une des fondations de la culture chinoise et influence encore aujourd'hui de nombreuses interprétations du monde, je crois donc intéressant pour ceux qui se penchent sur les questions philosophiques de lire cette introduction.

De plus je trouve intéressant l'aspect "outil logique " doté d'un mode d'emploi, débarrassant de la nécessité d'un clergé intermédiaire dans la réflexion existentielle.

Il y a en fin de document un exemple de tirage afin de donner une idée des résultats obtenus.

En espérant que vous fassiez bonne lecture et que vous trouviez ce document intéressant.

4 Comments
2024/04/21
08:38 UTC

0

A quoi ça sert les mathématiques ?

Les mathématiques ne servent à rien ?

Dans le cadre d'une société étouffée par les découvertes technologiques, scientifiques et poussées intellectuelles... Toutes dépendantes des mathématiques, comme nous pouvons le constater à l'extérieur ; sur nos chantiers (ingénieurs) comme dans les plus beaux centres high-tech, au sein de notre travail comme dans nos loisirs, ou même maintenant à moins de 40 cm de notre nez (le smartphone).

Les mathématiques sont partout, mais avons-nous réellement besoin des mathématiques ? Les mathématiques servent-elles vraiment à quelque chose ?

Il ne suffit pas de savoir se poser les bonnes questions, mais d'en comprendre réellement le sens.

À quoi servent les mathématiques ?

20 Comments
2024/04/21
02:09 UTC

7

Qu'est-ce que l'amour?

Qu'est-ce que l'amour? J'ai un projet artistique et j'ai jusqu'à vendredi pour réaliser une image et un carnet de croquis sur le thème de l'amour. Il s'agit de montrer mon point de vue sur l'amour. Comment décririez-vous l’amour ?

20 Comments
2024/04/20
21:07 UTC

1

Est-ce que le champ de la question rend la connaissance limitée

Parfois, beaucoup de gens ont tendance à créer des fausses questions pour déguiser un argumentaire assertif bien orienté.

Par exemple, on peut objecter par une question que la pensée religieuse n'a plus raison d'être grâce à la science aujourd'hui, sous des apparats de questions sous forme de : "pourquoi aujourd'hui il y a ... alors que...".

Après réflexion, et compte tenu des raisonnements employés en logique (scepticisme en particulier), parfois, poser une question n'est pas aussi pertinent.

La question a un champ limité d'observation, et parfois la problématisation :

  1. soit nous demande de développer la question,
  2. soit avoue la vacuité même de la question et de sa perspective.

En français, la méthode QQOQCCP regroupe tous les axes d'approfondissement d'une notion :

  • Quoi (Délimitation matérielle ; Définir les données / les concepts pour baser l’analyse) ;
  • Qui (Délimitation organique ; Définir responsabilités, rôles, relations, hiérarchie) ;
  • (Délimitation (contexte) géographique ; « Direction » d’un projet – rationalité et causalité) ;
  • Quand (Délimitation temporelle ; Analyse du timing / synchro / tendances temporelles) ;
  • Combien (Délimitation quantitative ; Analyse des options / impacts / exigences comparaison) ;
  • Comment (Raisonnement VS Réaction ; Axes d’amélioration (Comment c’est vrai pour toi?)) ;
  • Pourquoi (Délimitation de l’analyse de la causalité ; A partir d’éléments intérieurs et/ou extérieurs).

Or, ça démontre un champ limité d'observation de la connaissance par définition.

Quelle prise en compte du caractère purement sensoriel des choses (au niveau du ressenti), du caractère sentient d'une chose ?

Est-il impossible d'intégrer une question qui questionne le rapport d'une connaissance à son aspect sentient ?

Quelle amélioration de la question pour questionner de manière holistique un sujet?

Merci des partages, étant aussi intéressé par toutes lectures sur le sujet!

Cordialement :)

4 Comments
2024/04/20
16:08 UTC

8

Psychanalyse et philosophie.

Un certain nombre de philosophes récents ont été influencé par la psychanalyse. Par exemple laes figure de Lacan ou de Freud ont été extrêmement importantes.

Exemple pratique, Fanon, dans son analyse du colonialisme a expliqué que "les indigènes ne connaissent pas le complexe d'Oedipe", ce qui les différencie de l'occidental moyen. Or, il est avéré que le complexe d'Oedipe n'existe pas, en général; l'effet Westermarck est connu depuis 100 ans, et a été vérifié expérimentalement. Donc, l'argument de Fanon, oh combien influent, est claqué au sol.

Plus généralement le problème est que la psychanalyse est une croyance fausse. Sans rentrer dans les détails (mais, ça se démontre facilement), disons qu'aucun de ses postulats n'a jamais été vérifié sérieusement, ce qui la relègue fatalement dans le registre de l'astrologie ou de l'alchimie.

Dès lors, comment accorder une valeur de vérité à des pensée (Foucaldisme, Butlerisme ou celle de Fanon citée plus haut par exemple) qui se basent donc sur certaines fondations quelque peu branlantes?

87 Comments
2024/04/19
13:34 UTC

4

Questions la République de Platon

Bonjour à tous, j'ai entrepris de commencer à lire de la philosophie. Je n'ai pas fait d'études dans ce domaine, j'ai simplement eu des cours au lycée et divers cours de philosophie du droit lors de mes études à la faculté donc excusez-moi si la question est des plus basiques. J'ai décidé de commencer par la République de Platon (éd. Flammarion, trad. Georges Leroux) et, lors du discours avec Glaucon dans le livre II (§ 358e), ce dernier énonce, comme axiome de son scénario de "l'état de nature", que : "commettre l'injustice est par nature un bien, et que le fait de subir l'injustice est un mal ; on dit aussi que subir l'injustice représente un mal plus grand que le bien qui consiste à la commettre".

Je ne comprends pas clairement cette proposition. Du point de vue moral, cela me semble tout à fait contraire à ce qu'énonce ordinairement Platon et, du point de vue matériel ou social, je comprends la première partie du raisonnement (lorsqu'on vole, on s'approprie indûment la chose d'autrui donc on y gagne et l'autre y perd) mais je ne saisis guère la seconde étape de la proposition (lorsqu'on vole, la perte de l'un équivaut au gain de l'autre, la chose volée ne gagne pas en valeur en étant volée).

Merci pour toute réponse utile, je tiens à préciser que j'ai lu la note afférente de l'auteur de cette édition mais qu'elle ne m'a pas avancé.

5 Comments
2024/04/19
10:16 UTC

6

Je

Lorsque vous dites ou écrivez « Je », comment ressentez vous ce « Je » ?

Par exemple :

  • est ce votre âme qui parle ?
  • les connexions de votre cerveau ?
  • tout votre être incluant les émotions portées par la chimie du corps ?
  • une de vos nombreuses personnalités ?
  • un être inexorable porté par le déterminisme ?
  • etc.
23 Comments
2024/04/17
20:48 UTC

25

C'est bizarre d'interdire le dialogue dans un sub de philosophie. Pourquoi limiter à 10 mots?

Ça tue les échanges spontanés de mettre cette limitation.

Et pour être plus constructif, est-ce que Socrate n'avait pas un bon argument lorsqu'il demandait à ses interlocuteurs de ne pas partir dans des longs monologues mais de répondre ce qui pouvait faire parti d'un échange?

36 Comments
2024/04/17
18:26 UTC

0

Vit-on dans une société amatonormé, allonormé ?

Vit-on dans une société amatonormé, allonormé ? Ou bien l'attirance et le modèle d'un couple romantique est simplement naturel/universel ?

Pour rappel, ces termes ont été forgés par une sociologue.

L'amatonormativité est la croyance injonctive en ce qu'il serait préférable et désirable d'être dans une relation exclusive d'amour romantique.

L'allonormativité, c'est l’hypothèse selon laquelle tous les êtres humains sont allosexuels, c’est-à-dire qu’ils éprouvent une attirance sexuelle pour d’autres personnes.

On peut en apprendre plus sur cet article : https://www.larotonde.ca/ne-pas-reserver-lintimite-emotionnelle-qua-ses-partenaires-romantiques/

Personnellement, je répondrais par la positive ayant connaissance de certaines ethnies ou sociétés vivant avec des modèles différents comme les moso ou des pratiques comme la polygamie.

Et vous qu'est ce que vous en pensez ?

12 Comments
2024/04/17
17:47 UTC

7

Quelle est la conception de la "nation" dans les autres pays du monde ?

Bonjour,

J'aimerais savoir quelles sont les différentes conceptions de la nation que l'on peut énumérer ou distinguer à travers le monde. Je sais qu'il y a des états composant avec plusieurs nations (on parle d'état plurinational comme la Bolivie et l'Afrique du Sud) ou d'autres qui comme à tuvalu se sentent très différents culturellement suivant les îles où ils vivent. Y a t'il d'autres conceptions intéressantes à noter ?

42 Comments
2024/04/15
23:01 UTC

12

L'exercice du pouvoir et le principe de réalité

Bonjour,

En France, le principe de réalité est toujours la justification évoquée par le pouvoir de sorte que les solutions préconisées apparaissent scientifiques, objectives et naturelles avec le fameux "Il n'y a pas d'autre choix." / "There is no alternative" néolibéral.

Le principe de base de toute propagande politique de ce type consiste en trois points qui visent à établir l'engagement de l'auditoire:

-Le problème auquel on tente de répondre est important.

-Le problème vous concerne.

-Il est dans votre pouvoir de le changer (notamment en votant pour nous).

Et l'opposition répond toujours un ou plusieurs parmis les trois selon le même schéma:

-Le problème n'est pas important.

-Le problème ne vous concerne pas.

-Il est impossible de résoudre le problème.

Prenons trois exemples :

  1. Il faut résoudre le problème écologique sous peine d'autodestruction de l'humanité et de vos enfants, et on peut le résoudre pour commencer en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

Réponse : Le problème est mondial et pas européen, les pollueurs sont surtout les américains et les chinois, tandis qu'on ne peut rien y changer car même si l'Europe disparaissait du jour au lendemain et cessait toute émission, l'humanité serait tout autant en danger. Donc on va mettre en danger notre économie en prétendant régler un problème impossible à régler.

  1. Il faut accueillir plus de migrants si on veut garantir une retraite aux français et avoir suffisamment de travailleurs pour les financer, et il faut donc ouvrir les frontières et améliorer les conditions de l'accueil, d'autant plus que nous sommes un pays riche et que nous pouvons le faire. Il y a bien de l'argent pour l'Ukraine !

Réponse : La France vit une crise du logement et un chômage de masse qui rend impossible dans certains cas aux français eux-mêmes de se loger ou de trouver du travail, donc avoir une immigration majoritairement mal formée et au chômage créera de la misère, de l'insécurité, des problèmes sociaux en aggravant la situation déjà peu enviable des plus modestes.

  1. Il faut augmenter les taxes sur les plus riches afin de financer les aides qui permettront aux plus précaires de survivre et d'accéder aux soins dont ils se privent, la redistribution étant nécessaire à la stabilité sociale.

Réponse : L'économie mondialisée basée sur la concurrence va faire fuir les capitaux vers l'étranger, le remède devenant finalement pire que le mal, et nos entreprises ou grandes fortunes étant déjà parmi les plus taxées auront donc un handicap de compétitivité sur la scène internationale faite de compétition féroce.

Etc. Etc.

Il n'est donc pas étonnant, lorsque des gens se présentent comme chacun porteurs de la seule et unique solution, et la défende au nom du principe de réalité ou de la réalité objective, les échanges d'arguments ne masquent en réalité une opposition de principe sur fond de dialogue de sourds ou d'invectives, en se prétendant seul détenteur de la vérité. Si la solution est la seule possible alors il ne reste plus que la pédagogie pour expliquer au peuple qui est trop con pour comprendre, et les adversaires politiques sont donc des irresponsables qui jouent sur les peurs ou les affects.

Vous n'êtes pas fatigués de tout ce cinéma théâtral dans ce bal des hypocrites des politiciens qui font semblant de se préoccuper des gens (surtout en période électorale) en renvoyant la balle à leurs adversaires juste pour avoir le pouvoir quelques temps et renvoyer l'ascenseur à ceux qui ont financé leur campagne ?

Peut-on parler de post-politique, de post-vérité et de meurtre de la réalité entretenue par ce phénomène et y voyez-vous une solution pour faire renaître la vraie politique de ses cendres (au sens noble) ?

10 Comments
2024/04/13
19:31 UTC

10

Le capitalisme est-il moral ?

Bonjour,

Notre striatum est une structure cérébrale de notre cerveau archaïque qui gère à la fois le circuit de la récompense, et le besoin de nouveauté. Sans aucun contrôle par le néocortex, il nous pousse à chercher toujours plus de plaisir, de domination sociale, de partenaires sexuels, entre autres, le pire étant que jamais il ne sera satisfait, finira par tout banaliser, car ce qui nous fera plaisir quelques instants laissera la place au calme plat, et pire, à la crainte de perdre le confort auquel nous avons accès. Il est à l'origine de la néoténie, qui est cette tendance juvénile des animaux à toujours vouloir explorer plus loin, à être curieux et à vouloir le changement en tant que tel. Cela est un avantage par certains aspects, et aura permis le développement humain à travers les sciences, mais c'est également un inconvénient, en tant qu'il nous pousse à l'insatisfaction permanente et au conservatisme avec l'âge (la crainte plus ou moins consciente de perdre le confort durement acquis). Ainsi vous devenez peu à peu un agent du système au fur et à mesure où vous vous enrichissez.

Le capitalisme joue sur cette corde sensible en permanence en suscitant convoitise et désir par la publicité. Le but du système est que vous soyez frustré afin de vous conduire à consommer les produits dont vous n'auriez jamais naturellement eu besoin. Pour ainsi dire, l'intérêt du capitalisme est que vous soyez insatisfait, que vous ayez des problèmes en plus grand nombre possible, et que vous soyez addicts. Le produit parfait pour un capitaliste est la drogue car il fidélise la clientèle. Si vous fumez, buvez avec excès, et que vous avez des problèmes de santé mentale ou physique, voir que vous prenez le volant et que vous vous plantez, c'est dans l'intérêt du capital, car cela génère des flux financiers par rapport aux hôpitaux, aux assurances, aux garagistes, aux pompes funèbres. Sans parler du fait qu'un arbre y a plus de valeur mort que vivant.

Le système vous apprend depuis tout petit que votre intérêt est capitaliste, alors que l'analyse montre que ce n'est pas si évident, mais qu'il faut réguler le désir par un certain nombre d'arbitrages issus d'une projection sur le long-terme, voir d'une spiritualité. La compréhension de ce mécanisme démontre qu'une politique écologique officielle authentique ne pourra pas se passer de valeurs ou de spiritualité. Le système vous pousse à consommer des objets techniques, mais aussi à consommer les biens et services qu'il vous faudra pour résoudre les problèmes que pose la technique elle-même, ce qui est sans fin ! Le besoin de préserver son confort de vie et son statut social, voir la volonté de s'élever dans la hiérarchie, ainsi que l'existence de cette structure cérébrale, nous pousse implicitement à surenchérir dans la consommation.

Prenons l'exemple du couple. Avec le temps, chacun a tendance à prendre l'autre pour acquis, à se reposer sur ses lauriers ainsi qu'à être tenté par des aventures sexuelles. Mais un couple peut tenir plus longtemps que la période de 5 ou 7 ans si chacun met du sens dans cette union et qu'il y a une forme de sacrifice réciproque, ou d'engagement, permettant aux deux partis de se sublimer l'un à travers l'autre, si besoin avec l'aide d'une spiritualité comme cela se voit dans le mariage. La conviction que cette relation a du sens et doit être prioritaire permet à chacun des individus qui compose le couple de renoncer aux aventures sexuelles possibles, même en présence de la tentation, à travers une attitude spirituelle de respect et de confiance envers l'autre ainsi qu'en misant sur la durabilité de l'amour dont certains vont jusqu'à dire qu'il continue au delà de la mort.

Bien que ce soit un abus dans un sens de faire le parallèle entre l'amour et la consommation de produits courants, il me paraît clair que la structure cérébrale sous-jacente ainsi que les mécanismes qui permettent de nous protéger de ses dérives sont les mêmes. Cette attitude consistant à réfréner ses pulsions est même plutôt en réalité corrélée à la réussite scolaire et sociale, et est liée à la qualité de la relation au père ainsi qu'à une certaine conception du sens, comme dans l'expérience du marshmallow consistant à demander à des enfants d'inhiber leur désir d'un marshmallow qui est juste sous leurs yeux, dans l'objectif d'en avoir un deuxième quelques minutes plus tard. Ce sont également les mêmes mécanismes cérébraux qui sont nécessaires lors d'un sevrage au tabac ou à l'alcool, sachant que cela est en partie déterminé par nos gènes et que nous ne sommes pas égaux face aux addictions, tout comme face à la réussite scolaire et professionnelle.

Toutefois, le sens de la vie est une donnée variable, et tenir le cap en dépit de l'adversité en dépend. Si vous errez sans but dans la ville, chaque obstacle vous paraîtra une épreuve où vous serez accablé, vous marcherez d'un pas lent, et vous risquez de faire demi-tour pour revenir sur vos pas et vous reposer rapidement. Dans le cas d'une randonnée en montagne visant à gravir un sommet, vous marcherez plus rapidement, vous supporterez plus facilement les fortes chaleurs, le poids du sac-à-dos ou les obstacles, et chaque pas sera effectué avec joie. Le but du capitalisme est que vous soyez dans le premier cas, et pas du tout dans le second.

Est-ce bien moral et dans l'intérêt de l'humanité?

22 Comments
2024/04/13
11:19 UTC

5

"Besoin de conseils : Paris 1 ou Strasbourg pour mes études de philosophie en France ?

Salut, je suis un étudiant international originaire d'un pays en proie à une hyperinflation, actuellement en terminale et je vais étudier la philosophie en France dès le semestre prochain. Mon principal intérêt philosophique en ce moment tourne autour de la conception post-phénoménologique du corps, qui met fortement l'accent sur des concepts tels que les miroirs, le non-ego, l'écriture et le temps. Je suis également très intéressé par l'histoire générale de la philosophie et la méthodologie, que je pense ne pas maîtriser suffisamment. En ce moment, je suis en train de décider quelle université rejoindre. J'ai été accepté à Paris 1 et à l'université de Strasbourg, et j'attends encore une réponse de Paris 8. Au départ, j'étais plutôt enclin à choisir Paris 1 en raison de sa réputation et de son classement, et aussi parce que tout le monde en dehors du monde académique me le recommandait plutôt que Strasbourg. Cependant, en tenant compte du coût élevé de la vie à Paris, je réalise que y étudier imposerait une charge financière significative à mon budget, bien que pas impossible. De plus, des universitaires de mon pays m'ont informé que la faculté de philosophie de Strasbourg est en fait très bonne, certains disent même qu'elle est meilleure que celle de Paris 1, sans les inconvénients de la vie chère à Paris. Je commence donc à envisager Strasbourg avec plus de sympathie.

Ma principale question est donc la suivante : en tant que personne qui souhaite faire de la philosophie sa vie et sa carrière par le biais du monde académique et poursuivre des études ultérieures après la licence dans les Grandes Écoles, telles que l'ENS ou l'EHESS, devrais-je préférer Paris 1 à Strasbourg ? Y a-t-il vraiment un écart ou une différence marquante entre ces deux facultés ? Je suis prêt à écouter toute idée concernant tout ce que j'ai écrit ici, en particulier les comparaisons et les informations complémentaires sur ces universités.

4 Comments
2024/04/11
03:01 UTC

5

Est-il légal d'interdire l'usage d'un mot ?

Bonjour,

La question est dans le titre. L'usage libre des mots n'est-il pas lié à la liberté de penser et la liberté d'expression qui sont fondamentales dans une démocratie qui se respecte ?

L'absence de définition stricte ou consensuelle de certains mots n'a jamais empêché les philosophes de les utiliser, tandis qu'au contraire, leur usage et leur élucidation partielle et progressive aura permis le développement de leur pensée.

De plus les totalitarismes ont toujours eu à cœur de distinguer vocabulaire licite et illicite. La seule façon de n'être pas partial est d'autoriser tous les mots sans distinction, mais d'interdire l'injure ou l'insulte. Ce sont les droits de l'homme les gars !

Peut-on accepter que la liberté d'expression soit prise en otage par des despotes propriétaires de réseaux sociaux qui peuvent décider d'interdire ce qui est légal, soit l'usage d'un mot ?

31 Comments
2024/04/10
11:30 UTC

0

Test

test woke test test test test test test test test test test test test test test

19 Comments
2024/04/07
19:37 UTC

6

Réflexion personnelle sur la simuation des maladies mentales (j'ai écrit ça en despi dans le métro, dites moi ce que vous en pensez)

D'après Foucault, la maladie mentale n'est qu'une deviance par rapport aux normes d'une société. On ne considereras pas un comportement de la même manière d'une culture à l'autre, et ceux qu'on associe à la folie -ou la maladie mentale- ne sont donc pas les même d'une société à l'autre. La maladie mentale est donc socialement déterminée.

On n'évoque bien sur pas ici les névroses comme la schizophrénie ou la dépression chronique.

On constate aux états-Unis, la société la plus affectée par le neocapitalisme de consomation et l'individualisme subséquent, un très grand nombre de jeunes qui s'autodiagnostiquent une maladie mentale, s'inventant un rôle et le jouant sur les réseaux sociaux pour attirer de l'attention.

Ma théorie est que l'individualisme, ou le culte de l'individu, pousse ces jeunes, qui n'ont rien de "spécial", rien pour se distinguer positivement, voir qui sont marginalisés par leur environnement, à se créer eux-même une distinction afin de se sentir exister en tant qu'individu. (Hegel, désir de reconnaissance) L'individualisme, en effet, met en avant des figures d'individus exceptionnels à travers ses médias, son art et sa doxa si bien que la plupart des gens se sentent obligés d'être eux-même exceptionnels (la consomation de certains produits comme les cosmétiques étant souvent la réponse à ce désir d'exception) .

Les réseaux sociaux offrent une fenêtre aux individu pour afficher ouvertement leur vie, et donc porter un culte à leur propre individualité et identité. Ceux qui n'ont rien-en soi- pour se distinguer se rabattent sur un hobby, une passion (ex : dessin, sport, voyage) qui les rends différents de la masse dans leur image virtuelle.

Pour certains, s'inventer une maladie mentale est un moyen de se distinguer en tant qu'individu, de se marginaliser volontairement de la masse afin de mieux exister.

De même, le rejet ostentatoire de la société et le LARP d'idéologie extrêmes (neonazisme, anarcho-primitivisme ou ""wokisme+++""), idéologies entièrement déconnectées du réel, est aussi un moyen de se sublimer en tant qu'individu sur les réseaux sociaux de part une marginalisation volontaire. On est "pas comme les autres", on rejette la société pour être différents.

Le problème n'est donc pas réellement les individus qui s'inventent une maladie mentale, car ils sont enfait le symptôme d'une structure individualisante qui crée la maladie mentale. Si on annulait la tendance individualiste et qu'on rétablissait un lien social cohérent dans la société, ces faits divers de simuation de maladie mentale n'existeraient même pas.

56 Comments
2024/04/07
15:50 UTC

3

Régis Debray: le grincheux qui ne propose rien ?

TLPL et question: Est-ce que Debray remet en cause le déterminisme ontologique de la modernité occidentale (= l'homme comme fatalement et totalement déterminé par sa mortalité) ou bien il reste en surface de sa critique et ne va pas au bout de sa pensée, ce qui serait insensé ?

Réflexion:

Je lis et j'écoute Régis Debray. Très lucide sur tout. Pour moi, c'est un bon analyste. L'analyste c'est l'intellectuelle. C'est le critique. Celui qui regarde les croyances populaires, héritées, et tente d'y déceler la vérité. Il décrit bien la décomposition de la société, la société des 60 millions de Del Dongo sur leurs téléphones. il décrit également le passage de l'écrit à l'image puis aujourd'hui à la "vidéosphère". D'où ce réalisme total: notre époque tue le mythe. Plus de général Bonaparte sur son cheval blanc mais des gueules cassées. De là la fin du sacré dans la modernité.
Voilà, il me semble, les trois axes de son travail. Belle et bonne analyse, éclairante. Mais alors quoi de plus ? Voilà, le constat est fait, mais ensuite ? Tout cela ne serait-il pas une suite logique et déterminée ?

Je l'écoutais tout à l'heure dire que, pour la première fois de l'histoire de l'humanité, l'occident est une civilisation dans laquelle l'espérance de vie est très courte. Avant, pour le mieux, on était 50 ans sur cette Terre puis à nous la vie éternelle. Littéralement presque l'infini. Aujourd'hui, l'homme occidental se résume, pour le mieux, à 80 ans de vie puis le néant. Autrefois la vie était une demi-droite, maintenant un segment. Passage à une vie finie, tellement finie qu'elle semble presque un infini néant avec une légère variation de vie.
Et on me voit venir: ce serait donc dire que l'être est néant. Et Sartre le dit lui-même: « cette possibilité pour la réalité-humaine de sécréter un néant qui l'isole, Descartes, après les Stoïciens, lui a donné un nom : c'est la liberté ». Voilà le portrait de l'homme moderne: 80 ans de vie et maitre de lui-même, capable de nier ce qui est. Mais ce "maitre de lui-même" n'est pas un libre-arbitre: c'est dire "NON" face à la réalité. Or la réalité, c'est la mort. Donc la liberté chez l'homme sartrien n'est qu'une réaction à une détermination. Et qui nous dit que cette réaction fait partie du plan que nous impose la Nature. En fin de compte, Sartre = Spinoza. Revoilà la modernité dévoilée: le déterminisme total.
Ce que dit Debray va dans ce sens: 80 ans de vie, scrogneugneu, puis FIN. La vie est un mauvais film et le monde libre n'existerait que dans la fiction, domaine d'application de l'imaginaire et de l'exercice du monde tel que l'homme le voudrait. D'où le repli sur soi.

Et Debray critique cela: il dit qu'il faut plutôt Hugo à Stendhal, autrement dit le nous (LES misérables, LES travailleurs de la mer) face au monsieur myself (égotisme). Debray veut de Gaulle, celui qui inspire un sacré, qui jure par une grande cause supérieure, comme Hugo. Il veut le sacré dans la nation. Debray est critique de la modernité. Mais à quoi bon si c'est pour ne pas remettre en question le déterminisme des philosophies modernes ? À quoi bon avoir du sacré, à quoi bon de Gaulle si l'existence se limite à une finitude totale ? Qu'est-ce que la nation sinon un produit du souffle de la Nature, que l'homme pourrait croire comme un scrogneugneu indépendant, qui n'est en fait qu'une réaction logique ?
Sans aller plus loin et proposer un rétablissement d'une philosophie du véritable libre-arbitre, comme "la philosophie de la personne" (personne = individu + grâce) fondée sur la "grâce du libre-arbitre", y a-t-il un sens à ce que propose Debray ? A quoi bon critiquer la modernité qui avancerait selon la logique de la nature (peut-on d'ailleurs encore appeler cela histoire …) ? A moins que je n'ai pas assez lu Debray et j'ai loupé le moment où il allait au bout de sa démarche d'anti-moderne et de "républicain désireux d'une transcendance" en critiquant le fondement l'époque (soit une ontologie totalement déterministe) ...

Replacé dans une histoire des idées, Debray n'est qu'un vieux républicain qui se la joue petit père Combes et Briand. Si je suis honnête, ma critique sur l'ontologie sous jacente de cette mystique républicaine rejoint celle des catholiques de droite de l'époque.

Merci d'avance pour vos réponses et réflexions.

6 Comments
2024/04/04
22:16 UTC

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La religion, pourquoi ?

Voilà, il est 5h du matin. Il pleut chez moi, une tempête. Je la contemple avec une tartine à la main et je me pose cette question : Comment peut-on encore croire à une divinité monothéiste ? Attendez, je développe

Avec toutes nos découvertes sur l'immensité, la petitesse, l'infinité ou même les lois de la physique, comment peut-on encore penser qu'un être "supérieur", à priori seul ou accompagné d'une aide pour la gestion, a créé tout ça ?

Je veux dire, on ne peut rien prouver et je ne reproche à personne de croire en quelque chose. Mais il est tout de même plus probable, par exemple, si l'on veut VRAIMENT croire (je ne crois pas en les affirmations suivantes), au vu de nos récentes avancées en IA ou je ne sais pas, en clonage, que nous sommes une simulation ou des éléments de vie créés par des scientifiques ? Genre, c'est plus probable que nos dieux soient des scientifiques en éprouvette qu'une entité unique et supérieure, non ?

Alors comment est-ce possible qu'une telle immensité de gens soit croyante, j'inclus même le bouddhisme et les divinités un peu plus étranges ? En fait, ce n'est même pas important, ce qui importe, c'est comment aujourd'hui, avec de telles ressources et de connaissances disponibles, l'écrasante majorité des humains ont une religion ?

Comment c'est encore possible en vrai, c'est un ovni un peu. Je comprends que dans certains pays, en l'absence de connaissances ou d'accès aux connaissances, ce soit justifiable. Mais je ne sais pas en Angleterre, ou aux États-Unis (même si bon), globalement la majorité de la population a accès aux mêmes sources, alors comment ?

Pourquoi ? La mort ?

Ce n'est pas une fin en soi, on le sait.

Le paradis ?

C'est un peu tout miser sur du vent, alors je ne comprends pas.

Merci pour vos retours, encore une fois, je respecte tous les avis et toutes les croyances, simplement, je ne les partage et ne comprend pas bien, mais je suis avide de savoir et le retour d'éventuel croyant m'intéresse, sans aucun jugement.

ÉDIT :

Merci pour tous vos retours aussi constructif qu'intéressant pour la plupart. N'oubliez pas de vivre dans la paix et l'amour et de respecter votre prochain !

Peace

146 Comments
2024/04/04
03:10 UTC

14

Question liée à une réflexion personnelle sur "le fait d'exister".

Bonjour à vous qui passez par la !

Voila.. bon la philosophie je n'y connais pas grand chose. Je n'en lis que très très peu et les souvenirs du lycée ne sont pas trop dirigés vers les cours de philosophie.
J'ai tout de même une question et une réflexion qui me tourne fortement dans la tête depuis un moment. Je vais essayer d'expliquer ça à peu près clairement et j'aimerais bien avoir vos avis, réponses ou retour. N'hésitez pas à me dire si ce que je dis n'a aucun sens !

En gros bon nous on existe. En tout cas, personnellement, j'ai l'impression d'exister. Je sais, je sens physiquement et mentalement que la semaine je vais travailler, que je marche, mange, respire, pense et dors. Bon donc je part du principe que je suis, que j'existe, que je fait bien parti de mon monde.

A côté je lis beaucoup et je joue à des jeux vidéos. Dans les deux j'y vois des personnages, des mondes différents du notre avec parfois sa propre physique, ses lois, ses règles... un vrai monde parfois décris de A à Z.

Vous voyez peut être venir ma question : qu'est ce qui fait que moi la j'existe et que les bonhomme décris dans mon livre non ?
Parce que techniquement on peut se dire qu'en tant qu'humain j'ai un nom, une histoire, une identité plus ou moins définie. Tout ça, mon personnage de livre peut avoir.
On pourrait citer le libre arbitre. Dans mon jeu vidéo, les girafes de mon zoo elles se baladent, mangent et dorment lorsque le code du jeu leur dit de le faire. Mais la dessus tout le monde n'est pas d'accord. Dieu est peut être un code informatique derrière notre monde, l'auteur qui a rédigé notre histoire ou le peintre qui nous a... peint !

Voila c'est ma réflexion du moment et ça ne part pas de ma tête donc j'était curieux d'avoir des avis d'autre personnes la dessus. En attendant je vais continuer à apprécier mes bouquins et à les considérer comme autant de petits mondes !

(D'avance : désolé pour mes fautes d’orthographe et de frappe... d'habitude je relis tout mais la j'écris en coup de vent entre deux rdv .. me tapez pas !)

10 Comments
2024/04/03
13:46 UTC

4

Question d'un novice

Bonjour à vous, n'ayant pas eu la chance de faire d'études je n'ai pas eu réellement de contact avec la philosophie au sens académique. Cependant il y a quelques années je m'y suis intéressé.

Je me suis mis a regardé pas mal de vidéos sur le sujet et dans l'une d'entre elles une métaphore m'as fait tilt a l'époque, mais aujourd'hui impossible de m'en rappeler. Ça disais un truc genre ''le système est une machine folle lancé dans sa course que plus personne ne peut réellement le contrôler/arrêter''.

Du coup j'aurai voulu savoir si quelqu'un avait la citation exacte, ou du moins si cela s'inscrit dans un courant de pensé et si il y a des philosophes qui ont traité du sujet. Merci!

11 Comments
2024/04/02
23:18 UTC

0

Bertrand Russell a t'il plié e game e la philosophie

Récemment, je me posais une question suite à ma lecture d'Introduction à la Philosophie Mathématique. Il me semble qu'il a clairement démontré que la philosophie était une branche de la logique, et donc des mathématiques.

Le gonze est très sérieux; il a quand même largement contribué à établir la logique mathématique moderne. Pourquoi est il moins reconnu que Foucault, Deleuze ou Heidegger, qui sont partis du postulat inverse.

Bref, pourquoi continue t'on de donner du crédit à des gens qui refusent de créer des systèmes logiques? Je précise que j'ai déjà eu d'amples discussions à ce sujet, et qu'aucun des défenseurs des philosophes cités plus haut n'a su me convaincre.

129 Comments
2024/03/31
18:11 UTC

3

Est-ce que le pire arrive lorsque le meilleur recule ?

2 Comments
2024/03/28
18:53 UTC

13

Apprentissage

Que pensez-vous de l'apprentissage ? Aimez-vous apprendre ? De quelle manière ?

J'adore personnellement le feeling à l'instant où l'on comprend quelque chose qui nous échappe depuis un moment. Dernier exemple en date, j'ai compris la théorie de la relativité générale un peu plus précisément et je me suis senti un peu humble, car je ne l'avais pas vraiment compris avant, mais SURTOUT très impatient d'avancer encore plus loin dans ma compréhension du sujet.

Cette sensation de vertige devant l'ampleur de ce qui nous reste à comprendre et apprendre. Je la trouve particulièrement feelgood pas vous ?

11 Comments
2024/03/28
15:22 UTC

13

Est-ce que les plus belles choses sont éphémères ?

J'ai vu cette phrase aujourd'hui et je ne sais pas quoi en penser exactement

26 Comments
2024/03/28
14:21 UTC

4

Quels enseignements tirer de la pensée de Pyrrhon (scepticisme) ?

Quels sont les développements (ex. : l'intertextualité) que le pyrrhonisme a engagé dans la philosophie, l'éthique, l'étude en général ?

L'idée que toute chose et son contraire se valent, toute vérité est relative, se retrouve dans plusieurs réflexions au fil des siècles (la pensée bouddhiste, l'Académie de Cicéron, les pensées de Montaigne, de Blaise Pascal), mais cela me paraît assez limité.

L'étude de la pensée de Nagarjuna m'a fait réalisé l'importance de la notion de vacuité dans la pensée bouddhiste laquelle permet d'empêcher "les élaborations" sur les choses. Toute chose est ceci de même que pas celà parce que la chose est définit d'après la perception de ses particularités (ce qui rejoint la citation "L'homme est la mesure de toute chose").

Cela m'a rafraichi dans l'étude du scepticisme, mais je reste un peu frustré par ses possibilités de réflexion ; les tropes, le tétralemme de Timon de Phlionte, le diallèle, la régression à l’infini.

Je me suis intéressé à l'éthique politique du scepticisme qui prend la forme d'un conformisme aux règles établies sous réserve de mieux.

Or, justement c'est une thématique qui m'intrigue beaucoup en fait.

Est-ce que si toutes choses se valent, une éthique qui promeut le fait de tuer des gens est bonne (politique nataliste, fin de vie...) ou c'est justement valider une vérité que de dire ça ?

Donc, quels seraient les axes d'approfondissement de la pensée sceptique compte tenu de tous ces éléments vus ? Est-ce que vous êtes aussi intéressés par cette pensée ? Quelles idées avez-vous eu dessus, quelles lectures, approfondissements?

Merci.

8 Comments
2024/03/27
10:44 UTC

16

Comment lire (et comprendre) un livre de philosophie?

Bonjour,

Je n'ai vraiment étudié la philosophie et peut-être je manque de notions de "base". J'ai une pratique artistique qui me pousse à aller chercher différentes ressources, et dans ce cas présent, des ressources philosophiques sur l'Art notamment.

J'ai récemment acheté un ouvrage qui m'a été vivement conseillé par de nombreux professeurs et son sujet a l'air de m'intéresser.

Il s'agit de Différence et répétition de Gilles Deleuze.

Oui mais voilà, j'ai énormément de mal à comprendre le texte. Je relis les phrases plusieurs fois, mais beaucoup de choses m'échappent.

J'ai déjà lu du Roland Barthes et du Merleau-Ponty mais dans le cas de Gilles Deleuze, le texte est vraiment (pour moi) plus compliqué à comprendre.

Auriez-vous des conseils, des vidéos ou que sais-je à me recommander afin que je puisse comprendre ce livre?

Merci

26 Comments
2024/03/27
10:22 UTC

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