/r/philosophie

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Sur la question de la preuve de l'existence de Dieu

Avant que nous plongions dans cette chasse aux preuves, permettez-moi de rappeler quelque chose d’essentiel :

Les chasseurs-cueilleurs, c’est-à-dire nos ancêtres, n’ont jamais eu besoin de prouver l'existence de leur spiritualité. Ils "la vivaient". Le monde pour eux était animé, plein d’esprits, chaque arbre, chaque rivière, chaque animal faisait partie d’un tout sacré. C'est ce qu'on appelle l’animisme, la religion originelle de l'humanité.

Ces sociétés n'ont jamais ressenti le besoin de formuler une défense pour prouver ce lien sacré avec la nature, parce que ce n'était pas une théorie abstraite. C'était leur réalité. Ils n'étaient pas préoccupés par des questions de théologie ou des débats sur la véracité d'une divinité, parce qu'ils étaient "en relation" avec cette spiritualité à travers leur mode de vie. Pas de doctrine, pas de dogme, juste une connexion organique avec ce qui les entourait.

Puis, vient l’agriculture, la révolution néolithique, la fin du mode de vie chasse-cueillette, la "civilisation", et le grand bouleversement de l’âme humaine.

À partir de là, nous avons Adam et Eve ; Caïn et Abel. Cette ancienne histoire est à mon sens une métaphore pour la transition néolithique. Ce n’est pas juste une petite fable sur un serpent malin et une pomme croquée. Non, c’est bien plus profond que cela : c'est une métaphore puissante de la transition brutale de l'humanité, qui passe de la vie simple et en harmonie avec la nature - celle des chasseurs-cueilleurs - à l’agriculture, cette invention qui a changé à jamais la face du monde.

Avant la chute, que faisaient Adam et Ève dans ce jardin d’Éden ? Ils vivaient dans l’abondance, cueillant librement des fruits. Ils n’avaient pas à travailler la terre, à semer ou à récolter. C'était le monde des chasseurs-cueilleurs dans sa perfection : un rapport immédiat et direct à la nature, où la survie n'était pas synonyme de labeur épuisant. Ce jardin, c'est un écho de l’époque pré-néolithique, où l’homme vivait en communion avec son environnement, où la notion même de propriété, de pénibilité du travail, n’avait aucun sens.

Puis vient la fameuse chute. Manger le fruit défendu, c’est accepter la connaissance - mais surtout l’angoisse - d’un nouveau mode de vie. Quand Dieu annonce à Adam qu'il devra désormais "gagner son pain à la sueur de son front", ce n’est rien d'autre que l’annonce de l’agriculture. À partir de maintenant, l’humanité doit travailler la terre, dompter la nature pour survivre, et non plus se promener dans les bois à cueillir ce que la nature offre spontanément. C'est le début de la sédentarisation, de l'agriculture, mais aussi de la souffrance, de la hiérarchie, des classes sociales, et de l’épuisement.

Et que dire d'Ève ? Sa peine sera celle de l’enfantement dans la douleur, une métaphore là encore du fardeau social qui pèse sur les femmes dans les sociétés agricoles. Dans ces sociétés néolithiques, les femmes, autrefois plus autonomes dans les tribus nomades, sont souvent réduites à des rôles strictement reproductifs, confinées dans des structures patriarcales bien plus rigides.

Tout comme l’histoire de Caïn et Abel symbolise le triomphe des sédentaires-agriculteurs (Caïn) sur les chasseurs-cueilleurs (Abel), Adam et Ève symbolisent la chute de l’humanité dans ce nouveau monde de travail, de contrôle et de propriété. Leur expulsion du jardin, c’est l’humanité qui se déchire de son lien sacré avec la nature pour plonger dans un monde où elle doit lutter pour subsister. C'est une métaphore puissante pour illustrer la transition vers un monde où l'homme n'est plus partie prenante de la nature, mais la domine et l'exploite.

C'est là que les religions théistes entrent en scène. Ces systèmes religieux, comme le christianisme, ont émergé pour tenter de réconcilier l'humanité avec le vide spirituel créé par la sédentarité. La religion, avec son Dieu unique et transcendant, s'est imposée comme une sorte de palliatif à cette rupture avec la nature. Contrairement à l’animisme, qui ne séparait pas le sacré de la vie quotidienne, les religions théistes ont dénaturé la spiritualité humaine. Elles ont placé Dieu dans une sphère inaccessible, au-dessus de nous, et exigé des preuves et des dogmes pour affirmer son existence, créant cette obsession moderne pour la "preuve" de l'existence de Dieu.

Cette quête de preuve est donc elle-même un produit de la dégradation spirituelle issue de la transition néolithique. Les chasseurs-cueilleurs n'avaient pas besoin de prouver quoi que ce soit, car ils étaient en phase avec le sacré. C’est seulement après l'apparition de l'agriculture que l'homme a commencé à exiger des preuves et des doctrines pour légitimer ce qui était autrefois naturel et évident.

Cette mentalité qui exige des preuves, des justifications, des validations continues de chaque idée, comme si nous étions tous prisonniers d’un tribunal perpétuel de la raison. Or, cette obsession maladive pour la preuve est elle-même un symptôme de notre aliénation moderne. Elle ne représente pas une vérité intemporelle, mais plutôt la dégénérescence de notre rapport au réel. La preuve, dans cette conception, devient la nouvelle idole de ceux qui ont perdu le contact avec le savoir intuitif, avec ce que l’humanité a réellement été conçue pour ressentir et vivre.

Avant cette fracture causée par l’agriculture, l’homme vivait dans une relation directe et immédiate avec le monde. Il n’avait pas besoin de "preuve" pour savoir ce qui était vrai ou significatif. C’était une expérience directe, vécue, une communion avec la nature. L’idée même d'exiger une preuve avant d'accepter une vérité aurait été risible pour nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, pour qui la réalité ne se démontrait pas, elle se vivait.

"Mais tu n'es pas un chasseur cueilleur du paléolithique et cette époque est de toute façon révolue"

L'argument ultime des civilisés modernes, sûrs de leur rationalité, comme si cette simple observation pouvait balayer d’un revers de main tout ce qui a été perdu dans la transition vers l’agriculture. Certes, je ne suis pas un homme des bois, et je ne vis pas non plus au paléolithique, merci pour la remarque. Mais c’est précisément parce que nous avons quitté ce monde-là que nous sommes aujourd’hui tellement déconnectés de la vérité fondamentale. Je ne prétends pas à une existence primitive idéale, mais il est évident que cette transition a causé une rupture mentale et spirituelle profonde, une fracture que la société technologique a exacerbée.

Là où nous en sommes aujourd’hui, les civilisés se complaisent dans une cage rationnelle, où chaque idée doit être validée, certifiée, appuyée par des preuves, sous peine de ne jamais être prise au sérieux. La preuve est devenue le dogme de la modernité, l’outil sacré par lequel tout passe et auquel tout doit se conformer. Pourtant, cette exigence, tout comme l’agriculture elle-même, est une construction sociale imposée, un moyen de réguler une société qui s’est déconnectée de ses instincts premiers.

Prenons, par exemple, la question de la preuve dans un cadre juridique : elle est utile, nécessaire même, dans une société organisée par des lois et des institutions qui, comme l’agriculture, ont imposé leur propre système de contrôle. Mais confondre cet usage pratique avec une vérité universelle serait une erreur. Ce n’est pas parce que nous avons besoin de preuves pour gérer nos affaires civiles que nous devons les exiger dans chaque recoin de l’existence humaine. Cette obsession moderne pour la vérification, pour la justification rationnelle, trahit en réalité une pauvreté existentielle bien plus profonde.

« Tu ne sais pas comment les chasseurs-cueilleurs pensaient »

Vous avez raison, je ne me suis jamais assis autour d’un feu avec eux pour discuter de philosophie, mais l’anthropologie, l’archéologie et l’étude des sociétés primitives contemporaines nous donnent plus qu’un simple aperçu. L’animisme, par exemple, n’est pas une lubie romantique inventée par les post-modernes. C’est une conception du monde fondée sur l’observation de cultures qui vivaient - et vivent encore pour certaines - en symbiose avec leur environnement.

Alors, bien sûr que je ne prête pas mes pensées aux chasseurs-cueilleurs, j’essaie juste de comprendre ce qui reste du leur dans les fragments que l’histoire nous a laissés.

"Tu ponds ton pavé grâce à une ordinateur sur Reddit au lieu de courir après un lapin t'as l'air d'oublier ça"

Oui, et alors ? La réflexion se limite à l’outil utilisé pour l’exprimer ? Le fait que j’utilise un ordinateur pour n’invalide en rien mon propos. Ce serait comme dire que parce que je prends un taxi pour me rendre à une conférence, mes idées sur la marche à pied deviennent absurdes. L’outil ne définit pas la pensée. Si j’ai recours à la technologie moderne, c’est précisément parce que je suis coincé dans ce monde, tout comme vous. Mais la technologie n’efface pas la validité d’une critique sur la condition dans laquelle elle nous enferme.

"Ce que tu décris comme une relation spirituelle avec la nature est un fantasme. C'est comme la vache qui broute de l'herbe, elle n'intellectualise pas et ne spiritualise pas la chose, elle a juste faim alors elle broute."

Je l’accorde : les chasseurs-cueilleurs avaient faim, et ils mangeaient. Mais réduire leur existence à une simple satisfaction des besoins primaires, c’est passer complètement à côté de ce qui les rendait humains, archéologiquement, cette vision ne tient pas la route. Les chasseurs-cueilleurs ne se contentaient pas de survivre, ils vivaient. Et ils vivaient avec une richesse culturelle et spirituelle qui échappe totalement à cette réduction utilitariste.. Comparer un homme préhistorique à une vache qui broute, c’est oublier une petite chose appelée conscience. Ces sociétés n’étaient pas des automates guidés uniquement par l’instinct. Elles vivaient dans un monde où chaque acte, même la chasse et la cueillette, prenait place dans un tissu spirituel et symbolique. La vache, elle, ne construit pas de mythes. Elle ne raconte pas d’histoires autour du feu. Elle ne crée pas des rites pour honorer la nature ou pour expliquer les mystères de la vie. Les chasseurs-cueilleurs, eux, le faisaient. Et cette différence est fondamentale.

Ces peuples n’étaient pas juste préoccupés par la faim ou la survie immédiate, ils avaient du temps pour créer de l’art, pour réfléchir à la mort et au sacré, pour se rassembler et partager des mythes. Ils n’étaient pas des animaux au comportement primaire, ils avaient une culture, une spiritualité et des représentations symboliques du monde.

Alors oui, les chasseurs-cueilleurs avaient faim, mais leur rapport à la nourriture, à la nature, au monde, allait bien au-delà de la simple satisfaction de leurs besoins. Ce n'est pas un « fantasme » mais en réalité une manière de vivre où le sacré était omniprésent, non pas intellectualisé à la manière des philosophes modernes, mais vécu au quotidien, dans chaque interaction avec l’environnement. En niant cette dimension spirituelle, on ne fais que projeter notre propre déconnexion avec la nature sur ces sociétés.

En conclusion :

Les chasseurs-cueilleurs (99% de l'histoire humaine), eux, n'avaient pas besoin de "prouver" leur spiritualité. Leur monde était imprégné d'animisme, une religion vécue, non théorisée, où l'homme était en harmonie avec la nature, sans besoin de justification écrite ou d’arguments théologiques complexes. La transition vers l’agriculture, n’a pas seulement tué un mode de vie ; elle a aussi inauguré une ère où la religion théiste a dénaturé la spiritualité humaine. Là où autrefois l’homme vivait sa connexion au sacré dans chaque geste, chaque souffle, l’arrivée des religions organisées a transformé cette relation en un système de règles, de preuves, et de dogmes.

Nous voilà donc, à réclamer des preuves pour chaque croyance, chaque pensée, comme si le fait même d’exister ne suffisait plus. Nous avons remplacé le ressenti par l’obsession du savoir et, dans ce processus, nous avons perdu ce qui faisait de nous des êtres authentiquement spirituels. Alors, continuez à exiger des preuves, à chercher la validation rationnelle dans chaque geste de votre vie moderne. Mais n’oubliez pas que dans cette quête effrénée de certitudes, c’est vous qui êtes prisonnier, dans une forteresse mentale héritée du Néolithique.

La parole est à vous.

30 Comments
2024/11/30
23:08 UTC

3

Cours sur Hegel / Marx / Derrida

Bonjour ! Premier post !

Je suis en master de philosophie à Nanterre et je me rends compte qu'il me manque quelques références précieuses pour compléter ma formation.

Voilà ma question : est-ce que vous savez s'il est possible d'avoir accès à de bons cours portant en particulier sur les philosophes du corpus dits "difficiles d'accès" ? Par exemple provenant de l'ENS, Paris 1 ou Paris 4

C'est une simple curiosité de ma part. Je ne cherche pas à "piller" des ressources par pur calcul égoïste sans respect de la propriété intellectuelle.

Merci de m'avoir lu !

1 Comment
2024/11/29
15:10 UTC

11

L'existence n'est-elle réduite qu'a une suite de résolutions de problèmes pour se conserver ?

Bonjour à tous et à toutes, je ne sais pas bien si c’est le bon endroit pour poster ça mais, cette réflexion comporte une part philosophique et donc, je me lance !

Depuis quelques temps (suite à des changements professionnels et personnels) j’ai l’impression que mon existence et, de manière générale l’existence humaine (on peut revenir sur ce saut théorique), se résume à une succession permanente de résolution de problème en tous genres. C’est-à-dire que la très vaste majorité de notre temps de vie conscient est consacré à l’atteinte d’objectifs plus ou moins à long terme, visant à nous conserver et à augmenter notre puissance d’action, de vivre.

Pour ma part, j’ai l’impression de ne pas avoir le temps de vivre et de faire ce que je souhaite faire de manière purement gratuite (comme par exemple lire de la philosophie pour le plaisir intellectuel que cela me procure).

Je reconnais sans problème une part d’hubris : j’ai du mal à accepter la finitude d’une journée, d’une vie et les choix nécessaires que cela implique, le fameux « on ne peut pas tout faire ».

Mais tout de même je trouve que la société se complexifie énormément à tous les niveaux (administratif, numérique, …) et que surtout, nous vivons dans un monde qui voue un culte à la productivité et au travail, un culte presque masochiste parfois …

Lorsque l’on a terminé tout ce qui nous est imputé de faire dans une journée, et les éventuels problèmes à gérer, il reste finalement très très peu de temps pour penser, réfléchir, lire, s’ennuyer, dormir, aimer, … autant d’activité qui sont des besoins humains fondamentaux. Ces réflexions rejoignent un peu celle de Byung Chul Han (et d’autres).

Alors pourquoi poster ça sur un forum philo ? Tout d’abord parce-que j’aimerais bien conceptualiser ce sentiment et creuser la piste. Mais aussi pour avoir des conseils lecture et de philosophes (ou écrivains, comme Jack London par exemple) qui traitent plus ou moins ce dont je parle bien que ce ne soit pas défini clairement. Enfin je voudrais savoir si vous avez déjà eu des réflexions similaires, j’imagine et j’espère que oui ! Merci !

11 Comments
2024/11/28
15:46 UTC

0

L’abus se consomme avec modération. 

J’aime bien ce titre parce qu’il est ni bon ni mauvais. Il est subtilement entre les deux.

Alors pourquoi faut-il abuser avec modération ?

Et bien la vie elle abuse de vous. Par elle vous êtes vivant et doué de conscience, mais ça n’est pas votre histoire qui est racontée. C’est la sienne.

Elle abuse de vous en ce sens.

Elle vous fait vivre uniquement pour que vous la fassiez perdurer. Quel que soit votre libre arbitre aujourd’hui, les générations futures l'oublieront. Vous serez bientôt considérés comme vous considérés les générations avant vous. Vous ferez partie de l’Histoire.

Son histoire.

Et la vôtre alors d’histoire ? Bah elle s’est pas trop foutu de notre gueule la vie. Elle comprend bien que notre bien c’est le sien aussi. Donc si elle abuse de nous, on peut abuser d’elle.

Mais avec modération.

En fait si vous n’abusez pas de ce qu’elle a à donner, vous la laissez vous abuser "gratuitement". Et en plus elle vous a donné de quoi kiffer. Donc ne la laissez pas vous plumer, c’est pas ce qu’elle demande. C’est un peu comme les cellules de votre corps que vous abusez comme la vie vous abuse.

D’une part leur existence n’a de sens que pour soutenir votre histoire. D’autre part, il est très probable que vous ayez déjà abusé physiquement de votre corps. Mais toute aussi probable : vous lui voulez avant tout du bien. Et vous seriez sûrement heureux d'apprendre que vos cellules se gavent et kiffent leur meilleure vie.

Et le pire c’est cet amalgame gargantuesque de cellules qui vous a fait “volontairement” émerger.

Je pense que nous sommes les cellules du corps de l’humanité.

Et si la “conscience” de cette humanité reposait plus sur le théologique que le matériel jusque là, je crois qu’avec l’IA, il ne tient plus qu'à nous de la faire émerger.

- anonyme
T'as vu j'allais pas utiliser mon vrai profil pour lâcher des folies comme ça.
Go me détruire dans les commentaire plz, les critiques les plus énervées sont le meilleures.

5 Comments
2024/11/28
09:48 UTC

3

Traduction du français au grec ancien

Je pose cette question ici car je pense le monde philosophique plus proche du grec ancien qu’un autre monde ne le serait être.

Où puis je traduire du français (ou de l’anglais) au grec, que ce soit un site voir être en lien avec un connaisseur de la langue.

5 Comments
2024/11/27
11:32 UTC

5

"L'homme qui médite est un animal dépravé".

Bonjour à tous, je me suis lancé dans la lecture du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755) de Rousseau. Dans la première partie du discours, il écrit que "l'homme qui médite est un animal dépravé" en déployant la thématique de la médecine. Je ne suis pas réellement certaine d'avoir compris ce qu'il veut dire par là : est-ce que c'est en se tirant de son état de nature par l'usage de la raison et de capacités réflectives, qu'il se "déprave" entendant par là une sorte de corruption de sa nature ?

Je remercie d'avance quiconque pouvant m'éclairer.

10 Comments
2024/11/27
08:37 UTC

3

Pourquoi quand quelqu'un raconte des conneries, c'est toujours un philosophe ?

Je ne suis pas fâché avec la philosophie. Cependant, je me demande pourquoi, quand je suis allé à la Fnac dans le coin philosophie, je ne voyais que "BHL", "André Compte-Spontville" "Michel Onfray" puis ensuite "Bergson".

Et j'ai commencé à me demander si finalement les philosophes anciens n'étaient pas en faite les BHL d'hier...

21 Comments
2024/11/26
12:14 UTC

5

Je recherche de philosophes ayant des œuvres complètes compactes à étudier dans leur intégralité

Bonjour à tous,

Je dois préciser que je ne suis pas francophone, mais que je n'ai aucun mal à utiliser les outils de traduction. Donc, si quelqu'un préfère répondre en français, n'hésitez pas à le faire - je serai en mesure de lire et de comprendre vos réponses.

Par ailleurs, j'ai d'abord essayé de poster cette question dans un autre subreddit dédié spécifiquement aux questions liées à la philosophie. Malheureusement, le site ne m'a pas permis d'y créer un post, j'ai donc décidé de me tourner vers ici pour obtenir des conseils. J'espère que c'est le bon endroit pour poser ma question !

Je lis de la philosophie depuis un certain temps, mais je n'ai jamais étudié les œuvres complètes d'un seul philosophe. Je cherche un philosophe dont les œuvres complètes sont relativement peu nombreuses, de sorte que je puisse les lire entièrement sans que cela ne me prenne plusieurs années.

Je sais que les philosophes anciens ont souvent des corpus écrits moins importants, mais je suis plus intéressé par les philosophes du début de la période moderne et des suivantes - peut-être même un peu avant - ou peut-être même par les philosophes analytiques du XXe siècle (pourquoi pas ?). En gros, tout ce qui n'est pas de l'ordre de l'antiquité.

J'ai essayé de demander des suggestions à ChatGPT, mais il n'a pas été en mesure de fournir des informations sur le volume des œuvres complètes ou de les comparer entre différents philosophes.

Pour l'instant, je pense à Kierkegaard ou Simone Weil, car leurs œuvres complètes me semblent gérables.

Quelqu'un a-t-il d'autres suggestions de philosophes dont l'œuvre est compacte mais marquante ? J'aimerais avoir votre avis !

Merci d'avance !

7 Comments
2024/11/25
20:15 UTC

34

La vie ne demande rien de vous. Elle ne vous pose aucune question. C’est vous qui la compliquez en inventant des objectifs, des valeurs et des vérités.

Que ce soit en philosophie, en spiritualité ou en psychologie, les êtres humains cherchent généralement à améliorer leur vie, trouver un sens ou transcender leur condition. Toutes ces démarches sont inutiles et illusoires.

L’esprit humain est une structure biologique développée uniquement pour des raisons de survie et d’adaptation à l’environnement. Il n’a pas été conçu pour découvrir la vérité, trouver un sens à la vie ou résoudre des questions métaphysiques. “L’esprit est un instrument de survie. Tout ce qu’il fait, c’est collecter et organiser des informations pour vous aider à continuer d’exister dans le monde.” Vos pensées, sont simplement des réponses automatiques basées sur le conditionnement et l’expérience passée.

Tout ce que vous êtes, tout ce que vous pensez être, est un produit du conditionnement. Vous ne voyez jamais la vie directement, mais à travers ce filtre imposé par la société. Il n’y a rien à atteindre, rien à réparer. Toute tentative de changer ce que vous êtes est futile, car elle renforce l’idée que vous êtes séparé de la vie.

La liberté vient non pas de la maîtrise ou de la transformation de l’esprit, mais de la reconnaissance de son caractère illusoire et limité.

Et vous voilà en train de cogiter pour trouver un sens à tout ça et essayer d’en faire quelque chose 😉

62 Comments
2024/11/25
13:54 UTC

5

La philosophie n’est qu’un instrument de distraction créé par l’esprit humain pour donner un sens à une vie qui n’en a pas besoin.

La vérité ne peux pas être trouvée à travers la réflexion ou l’intellect, mais seulement par un éveil à l’expérience immédiate, sans filtres ni préjugés. Les philosophes passent leur temps à discuter de concepts comme le bien et le mal, la vérité, la liberté, la moralité, mais ces discussions sont souvent déconnectées de la réalité vécue.

Une perpétuelle rumination sur des concepts abstraits qui ne mènent à rien de concret. Les philosophes s’engagent dans une réflexion sans fin, sans véritable résolution, ce qui ne fait qu’accroître le désespoir et l’insatisfaction.

Une tentative de rationaliser et de structurer le monde selon des concepts et des idéologies. Les philosophes créent des systèmes de pensée pour donner un sens à des questions existentielles complexes.

La vérité ne peux pas être trouvée à travers la réflexion ou l’intellect, mais seulement par un éveil à l’expérience immédiate, sans filtres ni préjugés.

61 Comments
2024/11/25
01:30 UTC

0

How ??🤔

Comment un humain pourrait-il inventer quelque chose d’aussi spécifique qu’un OVNI sans s’inspirer d’une expérience réelle ? À moins qu’ils ne l’aient déjà vu.

Certes, les humains sont créatifs, mais cette créativité repose souvent sur des éléments qu’ils ont déjà observés ou vécus, même de manière indirecte. Si certaines personnes affirment avoir vu des OVNIs (qu’ils soient réels ou non), ces témoignages influencent notre culture, nos films, et notre vision des extraterrestres. Ainsi, ce que nous percevons comme une "imagination pure" pourrait en réalité être une synthèse de récits et d’idées préexistants.

Cependant, la question reste complexe et la réponse, encore insatisfaisante.

16 Comments
2024/11/24
16:52 UTC

6

est ce que la vie a un sens?

Sachant que je suis athée que je pense qu'a la fin de ma vie (la mort) il n'y aura rien, rien de le sens d'un vide ( pas une couleur, pas un sentiment, pas un souvenir, pas de corps). a quoi ca sert de vivre si c'est pour finir avec rien et ne plus avoir de souvenir de ce qu'on a fait ? (je ne suis pas suicidaire j'ai trop peur de ce rien je me pause jsute bcp de question)

43 Comments
2024/11/22
14:02 UTC

3

Quelle est la valeur des vérités générales ?

Bonjour à tous !

Cela fait quelques mois voir années que je me pose des questions sur la valeur des vérités générales. Si on suit la définition commune le présent de vérité général exprime un fait qui ne peut pas être contredit, donc une vérité. Mais il est le plus souvent utilisé pour des maximes ou des proverbes dont la vérité qui en découle peut être clairement discutée. Donc ici déjà un problème. Le présent de vérité général offre une vérité qui peut être remise en question, contredite et donc pas si vraie. On l'utilise aussi en sciences notamment, pour affirmer des phénomènes qui eux sont prouvés (La Terre tourne autour du Soleil...).

Ça me taraude. Peut-on réellement utiliser les vérités générales sans omettre la vérité qui est sensé en découler si elles peuvent être remises en question ?

10 Comments
2024/11/20
19:20 UTC

2

Tout est il négociable ?

Bonjour,

Je suis étudiante et je dois bientôt faire une sorte de discours de style Berryer en répondant à la question "Tout est il négociable ?" par la négative. Donc "non tout n'est pas négociable".

Je dois faire de l'humour et convaincre en 8 min avec des idées marquante, fortes et drôles.

Mais voilà je galère un peu à trouver des idée interessantes, à part le fait que l'on ne peut pas négocier les droits humains (ou plutôt qu'on ne devrait pas).

Je ne trouve pas de blagues, pas de références, pas d'idées qui tiennent la route pour 8 mins.

Auriez-vous des idées?

Merci par avance

10 Comments
2024/11/20
01:10 UTC

6

Ironie et concept : à l'intention des modérateurs

Un modérateur a fait preuve d'une très grande modération dans l'intelligence qu'il a bien voulu m'accorder à l'occasion d'une suppression d'un de mes posts , me disant : aucun concept philosophique n'était présent dans votre post

Or , l'Ironie est un concept éminemment philosophique, au point que Kierkegaard a fait son doctorat sur ce concept (Et TOC !) qu'il est également de bon ton d'appeler Voltaire un philosophe, et qu'on attribue à ce Voltaire quelque chose l'inestimable : son ironie (et TOC !)

Merci à l'avenir de faire preuve d'une intelligence un peu moins modérée lors de vos suprresions de poste

57 Comments
2024/11/19
16:35 UTC

4

Psychologie et philosophie sont-elles des domaines totalement distincts ?

La psychologie et la philosophie sont souvent mentionnées ensemble, mais sont-elles vraiment deux domaines distincts ? Certes, la psychologie se concentre sur l’étude du comportement humain et des processus mentaux, souvent avec une base scientifique, tandis que la philosophie explore des questions plus abstraites sur l’existence, la connaissance et la morale. Cependant, l’une n’emprunte-t-elle pas régulièrement des concepts à l’autre ?

6 Comments
2024/11/18
17:18 UTC

2

Suggestions de livres d'un niveau débutant

Bonjour, j'ai vu 2 3 philosophes à l'école depuis le début de cette année scolaire et honnêtement certains comme Spinoza/Nietzsche ont piqué ma curiosité. Quelles œuvres pourrais-je lire de ces philosophes qui seraient relativement facilement comprenable pour un débutant ?

5 Comments
2024/11/17
22:23 UTC

16

Pourquoi vivre ?

Je n'ai pas de thèse philosophique à fournir, juste une question pour ceux qui voudront y répondre. C'est une question bateau en philosophie je suppose, mais voici:

Nous sommes à 99% sûrs que la vie est absurde. Rien n'a voulu notre existence, et rien ne nous attend après. Vivre ne sert à rien. Nous ne servons à rien. Pourtant nous continuons de vivre, alors que nous pourrions tous nous s*icider.

Pourquoi ne sommes-nous pas capables de renoncer à la vie, alors même que son absurdité est causé de souffrance ?

PS: je ne veux pas faire pleurer dans les chaumières, ceci dit c'est une question à laquelle je ne trouve pas de réponse.

78 Comments
2024/11/17
17:33 UTC

3

consultant en entreprise, vos expériences et/ou conseil ?

Bonjour à ceux qui liront ce message !
Je suis un étudiant en philosophie, mais je fais face à une remise en question sur mon avenir et sur les opportunités de métier après l'obtention d'un master.

J'envisage de plus en plus de travailler en tant que consultant dans des entreprises, peut-être comme consultant en éthique dans des entreprises comme Meta, Google ou toute autre entreprise autour des nouvelles technologies comme l'IA.

C'est pour cela que je cherche des retours ou des conseils sur ce sujet. Est-ce une voie à suivre ?

1 Comment
2024/11/17
14:57 UTC

0

La seule chose permanante, c'est l'impermanance.

Comment vivre dans un monde comme ça ?

22 Comments
2024/11/17
13:26 UTC

22

Est-ce que vous faites semblant ?

Est-ce que vous faites semblant ?

Ouais bon... ma question paraît sans doute complètement conne et dénuée de sens au premier abord pour la plupart des gens, alors je vais tenter d'expliquer ce que j'entends par "faire semblant" :

Déjà, regardez autour de vous. Oui, sérieusement, pendant que vous êtes en train de lire ce post, regardez et observez attentivement... Y'a rien qui vous choque ? Probablement pas, et c'est normal.
Sans doute que vous êtes chez vous tranquillement sur votre téléphone sans vous soucier de quoi que ce soit, et si c'est bel et bien le cas, vous observez juste les murs de votre maison, vos affaires, et c'est tout.

Ok, mais maintenant dézoomez un peu.

Si vous sortez dehors et que vous habitez en ville, vous allez vous trouver dans un spectacle tout ce qu'il y a de plus banal. Des gens pas nécessairement plus spéciaux que vous et moi qui se détendent en mangeant en terrasse, qui vont bosser, ou qui se promènent au milieu de centaines de km² d'immeubles et de sols bétonnés.

Toi, vous, moi, et chacune de ces personnes ont des noms plus ou moins uniques, des centres d'intérêts, des passions, une famille, des amis, de l'argent, probablement un travail et des goûts musicaux. On est tous engagés dans tout un tas d'activités très stimulantes et chronophages, on a tous nos responsabilités, on a tous nos problèmes et tous nos sources d'anxiété. Chacune de ces millions de personnes qui vivent en même temps dans une même ville a, à quelque chose près, le même quotidien, et on est tous persuadés que c'est ce qu'on a de plus cher.
Si vous habitez à la campagne ou dans des lieux qui laissent mieux entrevoir la diversité des profils, vous pourriez trouver des gens plus "roots", qui vivent loin de toute obligation au milieu de paysages moins artificiels.

Mais le constat est souvent le même : on est tous focus sur notre vie, tous à fond, tête baissée dans une activité qui nous semble des plus naturelles au milieu d'une société qui nous semble tout aussi fondamentale.

A priori, personne n'a rien découvert jusqu'ici.
Alors on va encore un peu dézoomer.

En prenant de la hauteur, on se rend bien compte que notre petit chez soi n'est géographiquement qu'une toute petite brique dans un réseau de plein d'autres petits chez soi de plein d'autres gens, et qui forme, une fois opérationnel, une structure tentaculaire qui s'étend à l'échelle du pays. C'est un réseau super efficace qui permet à tout le monde de voyager, d'échanger, de marchander, et de se reproduire.
On assiste là finalement à quelque chose qui ressemble pas mal à une fourmilière, faite pour unifier une population sur un territoire gigantesque, et qui est l'expression la plus tangible de la nature sociable et expansive de l'Homme.

Et c'est quand on regarde l'humanité à l'échelle de la planète que nos acquis commencent peu à peu à tomber. Parce que "le monde" est en réalité formé de plein de mini-réseaux, séparés par des lignes imaginaires (frontières), et parce que chacun de ces mini-réseaux a des lois et des mécanismes sociaux extrêmement bien définis et totalement arbitraires. Parce que toi, vous, et eux, on n'agit pas par pur instinct moral mais par toute une panoplie de principes et de lois qu'on nous a ou qu'on s'est inculqués.
Et les autres mini-réseaux voisins n'ont pour certains pas du tout les mêmes lois et principes moraux qui tentent de dicter comment les individus de leur réseau doivent interagir entre eux. Et eux sont souvent persuadés que leurs manières de se gérer sont meilleures ou plus "justes" que les nôtres.

On a tendance à oublier que nos valeurs morales, nos principes, nos langues et nos manières sont des héritages qui ont été établis par des gens pas forcément plus intelligents que nous. Pour la plupart d'entre nous, on vit en réalité assez isolés dans notre réseau proche en pensant que tout ce sur quoi on base notre quotidien (l'éducation et notre travail, nos logements, nos véhicules et nos moyens de communication, notre santé et ses hôpitaux, nos taxes et nos dirigeants politiques, etc.) sont des systèmes naturels, banals, normaux, souhaitables et évidents.

Du coup, ce qu'on appelle communément "la vie", c'est en réalité juste la société, et ce qu'on appelle communément "le monde", c'est en réalité juste la civilisation humaine.

Ça pose selon moi un gros problème. Parce que la Vie avec un V majuscule, et le Monde avec un M majuscule... c'est tout autre chose.

Maintenant je pense que vous comprenez peut-être là où je veux en venir avec le fait de "faire semblant".
Mais j'ai pas encore fini de dézoomer.

Maintenant, tout ce qu'on peut percevoir, c'est une planète biocapable de 4,5 Md d'années, recouverte à 71 % d'eau, et qui abrite des mammifères prétentieusement nommés Homo sapiens sapiens (nous) qui ont pété un câble et qui sont partis dans un délire dans lequel TOUTE leur existence jusque dans les moindres détails devrait être sujette à des normes, des conventions et des lois que eux seuls ont inventées et sont capables de comprendre.
Et le plus intéressant dans tout ça, c'est qu'eux (nous), aussi ridicules qu'ils puissent déjà paraître, sont persuadés que leur "monde" a une utilité, un sens ou du moins une mission. Certains pensent même qu'il est le fruit d'une création.

Toute cette naïveté et insouciance ne découlent pourtant pas du tout d'un manque de savoir puisqu'on (eux) a développé la Science, méthodologie basée sur la logique et l'abstraction qui permet de créer de la connaissance, de la perfectionner et de l'utiliser pour mieux comprendre et façonner l'univers.

Ca suffit pas, alors on va dézoomer encore et toujours sur notre situation. Et la on en arrive a avoir une vue global sur le système solaire.

On est des cons à discuter sur Reddit, mais on est avant tout des cons bloqués sur un putain de caillou géant.
À cette échelle, la porte à côté (= des années de voyage), c'est les 7 autres planètes de notre système solaire, toutes orbitant une gargantuesque boule de plasma auto-alimentée depuis 4 603 000 000 années.
Et autour ? Rien. Rien. Puis rien. Et encore rien pendant pas moins de 40 000 000 000 000 de km avant de rencontrer l'autre boule de plasma géante (étoile) la plus proche.
Et puis de nouveau plus rien, et rien, et rien... jusqu'à une deuxième étoile et ses planètes plus ou moins semblables à la nôtre. Puis de nouveau plus rien à l'échelle interstellaire. Ah, une troisième ! Puis rien. Puis une quatrième, une cinquième, une sixième... [...] ... Ah ! Enfin la 200 000 000 000 000 000 000 000ème (oui c'est le vrai chiffre, et le nombre total de planètes est probablement dans le même ordre de grandeur).

Une bonne proportion de ces planètes abrite peut-être la Vie, ou une forme similaire. Et peut-être que cette Vie a évolué au point de fonder une civilisation intelligente qui, tout comme nous, H. S. S., a pété un câble et décidé de mener sa propre vie. Avec un v minuscule.
Et par les mêmes principes, eux n'en ont sûrement collectivement rien à foutre de nous et du reste de l'univers.

Il est même probable qu'ils fassent semblant que leur vie ait une importance au milieu de tout ce non-sens.

J'imagine que pour beaucoup, quand on aborde ce sujet, ça fait ressortir un sentiment un peu fantaisiste, comme si tout cela n'était pas réel et juste une œuvre de fiction. J'imagine que c'est pour ça que les théories du complot autour de l'espace sont si populaires.
Sauf que c'est totalement réel, et c'est maintenant, au-dessus de vos têtes.
À l'heure où j'écris ce post, il est 5 h du matin, donc avec un peu de chance, vous pouvez encore observer ça par la fenêtre en levant les yeux. Prenez le temps de le faire.
C'est assez fou d'essayer de se représenter l'univers dans lequel on vit. On est tellement conditionné a baisser la tête sur nos petites vies, nos petits soucis et nos petites obligations qu'on en vient à oublier le fondement et à se concentrer sur du pur artifice.

Maintenant, je vais vous parler d'un point de vu un peu plus personnels. Alors, par pitié, n'hésitez pas à partager vos ressentis, ce seront sûrement les choses les plus intéressantes que j'aurai l'occasion de lire.

J'ai actuellement 18 ans et depuis que j'ai l'âge de pouvoir m'en souvenir, tout ce système n'a pas arrêté d'essayer de me faire croire que tout ce qui importe, c'est l'école, l'école et encore l'école. Certes, on y apprend des connaissances et compétences super utiles et fascinantes, mais la réalité, c'est que la plupart de la forme et du fond, c'est de la futilité à l'état pur. Par exemple :

Pourquoi est-ce qu'on apprend aux enfants l'histoire de tel ou tel pays, avant de simplement connaitre l'histoire de l'univers ? C'est pas un peu plus... important ?

Pourquoi est-ce qu'on n'y apprend pas que l'entièreté de la matière est sans doute un tas de même cordes qui vibrent différemment, régies par des lois purement déterministes, impliquant que le hasard, et tout ce qui en découle, n'existent pas ?

Pourquoi ne pas citer, rien qu'anecdotiquement, le fait que le libre arbitre soit une illusion ? Ça risquerait de faire peur aux gens ? De semer le chaos ? De déconstruire les mini-réseaux, la civilisation et les religions qu'ils ont mis des millénaires à construire ?

Est-ce que là-dedans il y a une véritable volonté de nous abstraire de la réalité pour nous mettre dans une sorte de scène de théâtre à l'échelle planétaire ? Ou est-ce que c'est juste une perpétuation du délire que j'ai expliqué plus tôt ?
Ca en est arrivé a un tel point que parfois, quand je discute avec mon entourage, j'ai l'impression d'entendre : "Faut bien que tu te formes pour trouver un travail, gagner de l'argent, fonder une famille, travailler pour subvenir à ta famille, prendre ta retraite, et crever avant d'avoir eu le temps de comprendre ce qui t'arrivait !".... Et ils ne se rendent pas compte que tout ce qu'ils viennent d'énoncer ne sont que des constructions, ils se rendent pas compte que de dire "c'est comme ca que ca marche la vie" est une absurdité des plus totales. Parce que non, la Vie ne "marche" pas. Et ils ne se rendent pas compte que j'ai est rien a foutre.

Bienvenue au royaume de la foutaise.

Qu'on soit clair, je trouve que cette société est en grande partie absolument géniale. Ça a permis d'amener l'humain a un niveau technique fou et c'est un jeu assez marrant dans lequel on peut s'épanouir. Tout en restant relativement libre de faire ce qu'on veut de la vraie Vie.
Ce que je critique là, c'est que j'ai l'impression que les gens n'ont pas conscience qu'ils sont en train de jouer à ce jeu (ou appelez ca comme vous voulez).

Alors voilà, ça y est, on revient à la question.

Est-ce que vous aussi vous faites semblant de trouver tout ca banal ? De faire comme si l'ordre existait réellement ?

Le Redditeur moyen qui va lire ce post a surement tout comme moi pas plus de 300 000 heures restantes sur Terre. Du coup, est ce que vous êtes tous OK pour dépenser la majeur partie de votre temps a jouer a ce jeu ? Et si non, vous voulez faire quoi d'autres ?

Et pour finir, je tiens juste a préciser qu'il ne faut pas s'inquiéter pour moi. Si vous n'avez pas saisi la profondeur de ce que j'ai tenter d'expliquer c'est pas grave, mais en tout cas sachez je ne suis pas en dépression, anxieux, ou quoi que ce soit.
Je suis un nihiliste bon vivant qui adore l'humour, passionné, et qui a des ambitions énormes.
C'est simplement que je n'ai pas froid aux yeux quand il s'agit de remettre en cause le Tout.
Je vous pose ces questions aussi parce que je me les poses a moi même.

60 Comments
2024/11/16
23:46 UTC

0

Bouteille à la mer

L’écriture, d’un être inachevé

A gauche, A droite, De quelque côté, je suis seul Avancer ou Reculer ? Que faire ?

Ce que je dis, ce que je fait Oh, que de vaines imitations de la vie Que faire ?

A gauche ou à droite ? Marcher ou courir ? Que faire ?

Que faire ? De cette crainte d’échouer, Que faire ? De cette impression d’être perdu, Que faire ? De l’écoulement inévitable du temps

Je ne sais pas !
G.G.

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2024/11/16
13:50 UTC

5

Quelqu'un ici utilise Philosophy StackExchange ?

2 Comments
2024/11/16
06:38 UTC

2

Post-structuralisme et refutabilisme.

Comment les théories post structuraliste peuvent répondre de l'accusation de non refutabilité ? Les théories de Butler, par exemple, ont elles des conditions de falsification ? Lors de débat avec des collègues je n'arrive pas à dépasser ce problème.

2 Comments
2024/11/15
18:08 UTC

3

Avis "citation"

Bonjour, je me suis mis à suivre un type sur Instagram qui poste régulièrement des citations de lui-même. J'ai du mal à tout comprendre, je me demande si c'est moi qui suis imperméable à sa pensée ou si c'est lui qui poste des choses insensées.

Je vous soumets donc la dernière en date, classée dans la catégorie "la vie" :

"La vie profane peut s'apparenter à une grande pièce de théâtre où l'art de la réussite repose sur l'illusion d'un succès défini par une société conformiste et superficielle.

Alors que le succès est surtout ce qui nous permet d'être simplement heureux dans la vie."

Merci de vos avis

19 Comments
2024/11/14
14:32 UTC

2

Recommandation cursus académique

Je termine mes études aux Beaux-Arts de Paris dans un an et souhaite compléter mon apprentissage dans la philosophie de manière encadrée. Je suis à la recherche de recommandations d’académies de préférence dans la capitale mais non exclusivement, ainsi que de conseils de préparation. À noter que ne peux pas me targuer de bons résultats avant le baccalauréat, et malgré les appréciations et encouragements de professeurs, dont j’ai la trace, je ne saurais me faire valoir que par eux.

Merci de m’éclairer!

4 Comments
2024/11/14
04:07 UTC

2

Valeur de la philosophie?

Est-ce que la philosophie se vaut en soi, plutôt que pour ce qu’elle produit?

6 Comments
2024/11/14
03:48 UTC

4

Sujet d'oral : la modération est-elle l'essence de la vertu ?

Bonjour, je viens sur ce Reddit car je suis bloqué sur mon sujet d'oral ci-dessus, j'ai étudié la vision d'Aristote, de Kant, Spinoza et de Machiavel mais aucun plan de me vient vraiment en tête, pouvez-vous m'aider ?

5 Comments
2024/11/13
22:15 UTC

2

Cours Sorbonne sur Nietzsche

Bonjour à toustes, Pendant le covid, on pouvait trouver en ligne un cours sur Nietzsche par un prof de la Sorbonne, cours qui m'avait semblé bien intéressant et apparemment assez complet... Est-ce que quelqu'un sait où je pourrais le trouver ? (mes recherches n'ont rien donné... )

5 Comments
2024/11/10
14:14 UTC

8

Ayant la capacité à croire autant que celle de rester méfiante face à ma propre naïveté, comment ne pas finir par ne plus croire en rien ?

Toutes les croyances peuvent trouver leurs preuves dans des témoignages, des images, des coïncidences, ou juste dans des cheminements de l’esprit. Issue d’une famille chrétienne évangélique protestante, j’ai vu mon père se prendre pour un prophète, à prétendre pouvoir soigner des gens en priant au téléphone, annoncer des messages venus de dieu etc. Et pourquoi pas ? Je tache de rester ouverte à toute croyance, désireuse de trouver une vérité, tout en me méfiant. L’esprit est capable de se convaincre lui-même si aisément. On se renseigne sur une marque de voiture que soudainement, on a l’impression que tout le monde la possède. Notre attention agit comme un filtre, un prisme, qui nous montrer ce qui va dans notre sens, ou contre, en fonction de ce que l’on cherche.

Peut être que tout ce que mon père raconte est vrai, et pourquoi pas ? Mais peut être aussi qu’il a fini par se convaincre si fort qu’il est incapable d’avoir un regard sain sur la réalité.

Je suis capable de croire en tout, j’aurais même pu aller m’assoir dans mon jardin, le soir, à attendre que le TARDIS vienne me chercher si je n’avais pas été capable de lucidité. Je suis capable de croire en tout, probablement parce que très influençable, bien que je tache d’en avoir conscience en tout temps.

Mais à force je finis par ne croire en rien. Un musulman trouve sa vérité en l’Islam souvent parce qu’il est né dans une famille dont c’est la religion. Un chrétien trouve sa vérité en Christ et la Bible pour la même raison. Tous sont convaincus d’être sur la bonne voie, et souvent convaincus que les autres se trompent. Si tous ont raison, alors tous ont tort. Où chercher la vérité ?

Je pourrais décider d’être athée. De croire que les émotions, les expériences fortes qui orientent nos espoirs et croyances ne sont que des réactions biologiques dans le cerveau et que finalement, les mots dans ma tête ne sont que les fruits d’un organe terriblement bien conçu. Mais ce n’est pas une croyance que j’affectionne particulièrement car elle vide le sens de l’existence. Et apparemment j’aime croire qu’il y a un sens à pourquoi je suis moi, et pas quelqu’un d’autre. (Et pourquoi je ne suis qu’une seule personne, comment l’enfance que j’étais se l’est demandé un jour).

Alors, est ce qu’une Vérité se cache quelque part ? Est ce que les personnes vivent réellement des choses paranormales qui parfois rendent leur foi inébranlable ? Où est ce que ce n’est que le fruit de nous-même ? Comment croire éperdument sans craindre d’être juste fou ? De se tromper ?

Des expériences à partager ?

13 Comments
2024/11/10
00:08 UTC

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